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SENEGAL: Colère des pêcheurs après la signature d’un accord avec l’UE

Les pêcheurs ne veulent pas se faire mener en bateau!

Le Sénégal a signé, le 25 avril 2014, un accord bilatéral avec l’Union européenne sur la pêche. Cet accord permet à 38 navires de pêcher du thon, pendant 5 ans, dans les eaux sénégalaises. En échange, l’UE verse une compensation financière de 15 millions d’euros au Sénégal. Depuis l’annonce de cet accord, les organisations de la pêche artisanale se mobilisent contre ce projet.

altLa plage de Yoff grouille de monde: de grandes pirogues viennent débarquer leurs prises. Elles sont immédiatement prises d’assaut par des mareyeurs et des charretiers, à l’affût de thiof, d’anguille de mer et de sardinelle. Le tout sous l’œil inquiet d’Ibrahima Diène, un vieux pêcheur, qui regrette le ralentissement des activités: «Ici, à Yoff, il y a plus de 1 000 pirogues. Alors pour réduire la surpêche, le gouvernement a demandé aux pêcheurs qui n’ont pas d’immatriculation de cesser leurs activités. Mais dans le même temps, on voit que le gouvernement signe des accords avec des bateaux étrangers. C’est contradictoire».

Plusieurs groupements de pêcheurs artisanaux contestent ainsi l’accord signé fin avril entre l’Etat du Sénégal et l’Union européenne. Cet accord permet à 38 navires européens de pêcher quelque 14 000 tonnes de thon, pendant cinq ans dans les eaux sénégalaises.

«Ils sont arrivés avec plusieurs navires, alors est-ce que l’on cible les bons coupables?», s’interroge Abdoulaye Ndiaye, le secrétaire général de la Plateforme de la pêche artisanale.

De son côté, le ministre de la Pêche, Haidar El Ali, est formel: le thon n’étant pas ciblé par la pêche artisanale, cet accord ne devrait pas avoir d’impact à l’échelle locale. Selon le ministre, l’UE devrait s’est engagée à soutenir le développement de la pêche locale.

« Nous avons négocié avec le commissaire au Développement de sorte que la pêche artisanale soit soutenue sur quatre axes importants, à savoir : la recherche, la surveillance, la restauration des écosystèmes dégradés et des juvéniles », explique le ministre.

Reste à savoir si les autorités sont en mesure de réellement surveiller les côtes. Le ministère achève une réforme du Code de la pêche, pour mieux règlementer le secteur.

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