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SAMIRA IBRAHIM: La jeune femme la plus courageuse d’Egypte!

Samira Ibrahim comparaît  devant un tribunal militaire.

Agée de 25 ans, elle a accusé l’armée de viol après avoir été contrainte de subir un test de virginité: « Depuis la révolution, les femmes sont sujettes à des pressions sur deux fronts: de la part des dirigeants et de la part des islamistes, dit-elle.

 

Le 9 mars 2011, Samira Ibrahim est arrêtée avec 16 autres jeunes femmes sur la place Tahrir, au Caire. Elle vit comme le plus grand cauchemar de sa vie les quatre jours qu’elle passe dans la prison militaire. Elle affirme avoir subi diverses formes de torture psychique et physique.

Un officier leur demande, à elle et aux autres jeunes femmes, de se déshabiller, en présence de la direction de la prison et d’autres soldats et officiers. On leur dit qu’elles doivent subir un test de virginité. Le 27 décembre 2011, un tribunal interdit de pratiquer à l’avenir des tests de virginité.

Est-ce une victoire ? Partiellement, car la plainte pour viol déposée par Samira a été atténuée par le tribunal militaire pour devenir une « atteinte aux bonnes moeurs », un délit qui selon le droit égyptien n’est pas passible de peine. « Après avoir tout d’abord reconnu que les tests de virginité ont eu lieu, le tribunal militaire fait maintenant comme s’il n’y avait eu que des mots obscènes qui avaient été prononcés », poursuit Samira en colère. « Cela prouve qu’il couvre les militaires. »

Samira Ibrahim n’attend pas grand-chose de l’audience. « Le tribunal n’est pas indépendant. Mon cas est devenu une pièce de théâtre mise en scène et jouée par le conseil militaire. » Néanmoins, elle a décidé de poursuivre son combat pour obtenir gain de cause. Elle aimerait en fait que les militaires répondent de leurs actes devant un tribunal international.

Après avoir déposé sa plainte contre les militaires, Samira Ibrahim a été licenciée de son poste de responsable du marketing dans une entreprise privée. Elle reçoit également des menaces et s’entend dire régulièrement qu »‘elle n’aurait pas non plus dû se rendre à la place Tahrir ».

« Les seuls qui me soutiennent, c’est ma famille ». Pour ses jeunes soeurs et son frère, Samira est une héroïne. Et surtout son père, « un militant de gauche ayant des sympathies islamistes », la soutient. Il connaît par expérience les horreurs que sa fille décrit : il a lui-même été en prison du temps de l’ex-président Hosni Moubarak.

« Depuis la révolution, dit Samira, les femmes sont non seulement sujettes aux intimidations sexuelles, qui ont toujours existé en Egypte. Elles sont aussi sujettes aux pressions des dirigeants et des islamistes. »

 

 

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