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RIGOBERT SONG – Le vieux Lion saura-t-il dompter la maladie?

C’est le comble pour un défenseur. Etre foudroyé en un clin d’œil par une attaque… cérébrale. Mais il se bat depuis contre l’adversaire qu’il n’a jamais croisée: la maladie. En effet, Rigobert Song a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) à son domicile. Qu’est-ce qui a bien pu faire basculer du jour au lendemain l’ancien capitaine des Lions indomptables? On ne le sait trop, mais on ne peut que s’en émouvoir et compatir à son sort face à ce méchant tacle dont on espère qu’il va réchapper.

On comprend la tristesse et l’émotion qui se sont emparées de la planète football, notamment dans les pays où il a joué (France, Italie, Angleterre, Allemagne, Turquie).

Au Cameroun, l’état de santé du vieux Lion est devenu une affaire de l’Etat: dirigeants sportifs, ministres et, qui sait même, le président ne brûlent-ils pas de cierges pour son rétablissement?

Celui qui fait l’objet de tant de compassion et de prières est l’un des footballeurs africains les plus capés de sa génération. Jugez-en vous-mêmes: 137 sélections en équipe nationale et donc le record d’apparitions sous le maillot du Cameroun, participation à quatre Coupes du monde (1994, 1998, 2002 et 2010), huit Coupes d’Afrique des nations (CAN) jouées dont deux de gagnées en 2000 et 2002 ; sans oublier son riche parcours en club, notamment la coupe de la Ligue gagnée en 96 avec le FC Metz et les deux titres de champion de Turquie glanés avec Galatasaray SK.

Mais ce qu’on retient de plus de Rigobert Bahanag Song, c’est le fighting spirit qui le caractérisait et qu’il inspirait à ses coéquipiers. Sur le terrain, il a toujours été un vrai lion. Une détermination caractérisée par cette phrase qu’il a dite un jour et qui est restée célèbre: «Dans le rectangle que vous voyez (NDLR : la surface de réparation dans laquelle il paraissait intraitable), ma maman mange dedans, mon papa mange dedans, mes enfants aussi. Donc, pas question de laisser passer quelqu’un». Comment ne pas être béat devant un tel professionnalisme?

Rigoureux avec lui-même, il l’a toujours été aussi avec ses coéquipiers qu’il tançait littéralement sur la pelouse lorsqu’il sentait le moindre signe de relâchement.

Sa retraite en 2010 a d’ailleurs laissé un grand vide dans l’équipe nationale du Cameroun qui manque depuis de leader charismatique de trempe.

Malgré sa rage de vaincre et le caractère bien trempé dont il a toujours fait montre au grand plaisir des supporters, il ne reste qu’un homme, vulnérable. Hélas!

Jeune retraité, Rigo redonnait ce qu’il avait tant reçu du football aux plus jeunes en tant que formateur, occupant même les postes de Manager général des équipes de foot du Cameroun et d’adjoint du sélectionneur des Lions indomptables.

Espérons donc que Song le guerrier saura vaincre la maladie et retrouver les abords des pelouses qui sont désormais sa vie après les surfaces de réparations.

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