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R.D. CONGO: Tabu Ley à Kinshasa pour fêter ses 72 ans

Rochereau; une « Roche chère au » Congo!

Le président du Comité scientifique de  » Honneur Ley « , Jean-Claude Mwisa, a annoncé le retour à Kinshasa depuis vendredi 9 novembre 2012, de l’artiste musicien Pascal Tabu Ley qui vient fêter ses 72 ans d’âge, aux côtés de sa mère.

altLe retour de Tabu Ley s’inscrit dans le cadre de « Honneur Ley », qui est une série de manifestations sous différentes formes et tableaux au cours desquels le public sera convié à mieux connaître et pénétrer le personnage de Pascal Emmanuel Sinamwey Tabu Ley, plus connu sous le sobriquet de « Seigneur Rochereau ».

Jean-Claude Mwisa a énuméré 5 raisons pour hommage à ce talentueux chanteur de charme dont la notoriété a franchi les frontières nationales: «Durant plusieurs décennies, Tabu Ley a su bercer avec sa voix et son « Sebene  » langoureux. En véritable ambassadeur de la RDC, ce chanteur a hissé très haut l’étendard de la musique congolaise dans le concert des nations. Tabu Ley est le dernier des survivants de sa génération qui a traversé 5 décennies de succès en succès avec un répertoire inégalable. C’est un baobab de la musique congolaise qui mérite d’entrer au panthéon musical de la RDC de son vivant».

Au regard de tous ses mérites, il est un devoir de mémoire pour ses contemporains de lui rendre un hommage mérité pour ainsi permettre aux jeunes et aux générations futures de se souvenir de celui qui demeure à jamais le seigneur de la musique congolaise.

Début des manifestations

La série de manifestations proprement dite commence le mardi 13 novembre 2012 pour se clôturer le 20 mars 2013. Le 13 novembre, date anniversaire de l’artiste musicien sera marquée par sa décoration à la Chancellerie des ordres nationaux.

Le 24 novembre 2012, il est prévu un tour de chant au Grand hôtel Kinshasa qui sera animé par les anciens de l’Afrisa. Les Maika Munan, Modero, Dino Vangu, (Guvano), Sam Mangwana, Mbilia Bel et autres sont déjà contactés pour ce faire.

Profitant de cette occasion, Jean-Claude Mwisa a lancé un mot sur sa structure «Honneur Ley» qui consiste «non seulement à placer une icône sur la vitrine culturelle congolaise, mais aussi et surtout à immortaliser un très grand artiste, qui a fait la fierté de tout un continent durant 5 décennies».

Selon lui, sa structure a pour ambition de léguer aux jeunes et aux générations futures un héritage qui va des premiers baltutiements du pays à la table ronde politique jusqu’à l’aube du cinquantenaire de la RDC.

Aussi, «Honneur Ley» envisage de rendre des hommages mérités à un artiste de son vivant et de rompre ainsi avec une manie qui a élu domicile en RDC qui ne reconnaît le talent ou le mérite de quelqu’un qu’après sa mort.

Exposition photo à Kinshasa et à Brazzaville

Dans la série de manifestations, il sera organisé à Kinshasa et à Bruxelles, une exposition photos qui va couvrir la période de 1959 à 2009. Toutes les photos inédites du musicien seront compilées dans une plaquette obéissant à la même logique de mettre en vedette sa longue carrière musicale et son parcours politique.

Le célèbre artiste musicien Tabu Ley a été décoré dans nombre de pays étrangers sans pour autant l’être dans son propre pays. C’est pourquoi  » Honneur Ley  » sollicite auprès des autorités policito-administratives que Pascal Tabu Ley soit élevé dans l’ordre des dignitaires de la RDC de son vivant.

Dans le même ordre d’idées, Jean-Claude Mwisa plaide pour qu’une place publique ainsi qu’une avenue portent le nom de Tabu Ley, de façon à l’immortaliser comme il en est le cas avec Kabasele Tshiamala alias Kallé Jeff et Lwambo Makiadi.

Sur le plan scientifique, il est reconnu que Tabu Ley n’est pas seulement cet artiste qui peint la société congolaise au quotidien au travers de ses oeuvres musicales. Il est aussi ce messager qui décrit les maux et fléaux qui rongent la RDC. Rochereau est également ce griot qui vanta les valeurs intrinsèques de l’identité congolaise et ce moralisateur qui prêche la bonne parole.

Deux publications en son honneur

Ainsi, pour appréhender tous les concours de sa pose politique, deux livres seront publiés : l’un sous la forme des témoignages, où ceux qui l’ont vu grandir et l’ont côtoyé vont raconter et mettre sur la place publique la vie cachée de ce talentueux chanteur qui a tronqué sa carrière de fonctionnaire pour la musique.

L’auteur de ce livre révélera au public pourquoi et comment Tabu Ley est parti en exil forcé plus d’une fois, et a fini sa carrière dans la politique. Le deuxième livre sera plutôt une étude approfondie de son oeuvre musicale.

Abordant le coffret anthologique de l’artiste, Jean-Claude Mwisa a révélé qu’à ce jour, Tabu Ley compte à son actif plus de 2.000 chansons, plus de 250 disques et plus de 500 productions en Afrique, en Europe, en Amérique et en Asie. Il a rappelé que Tabu Ley a été le premier artiste africain à avoir joué dans la mythique salle de l’Olympia de Paris en 1970.

Tabu Ley, un patrimoine national

Pour cette commémoration, un coffret anthologique de 10 CD sera produit en guise de souvenir.

Par ailleurs, l’orateur a précisé que Tabu Ley n’appartient plus à sa famille biologique. Il est devenu un patrimoine national. Pour ce, le 20 novembre 2012, les membres de sa famille dont, ses enfants vont remettre aux musées nationaux certains effets de l’artiste musicien. Il y aura entre autres ses habits de scène, des films, des photos et bien d’autres choses qui ont marqué la carrière musicale de seigneur Tabu Ley, ainsi que les souvenirs de sa vie en famille.

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