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R.D. CONGO – FRANCE: Hollande invite Kabila à l’Elysée, le 21 mai 2014

Qui « enki-Kin » qui?

Un grand jour pour l’espace francophone après le 14ème sommet tenu à Kinshasa. Déjà, les deux hommes avaient brisé la glace lors du sommet de l’Elysée.

altMais cette fois-ci, c’est en tête-à-tête que les deux chefs d’Etat ont convenu de se revoir et de régler définitivement toutes les questions qui fâchent. Normalisation en vue !

Plusieurs questions d’intérêt commun préoccupent tant Joseph Kabila que François Hollande, en plus de celles traditionnelles liées à la coopération bilatérale.

D’abord, le conflit en République centrafricaine (RCA), qui partage plus de 1 500 km de frontière avec la RDC. La RCA fait face à une guerre civile qui oppose les chrétiens aux musulmans.

La situation est tellement préoccupante qu’un important contingent de policiers (PNC) et militaires(FARDC) congolais participe aux opérations de rétablissement de la paix en RCA, dans le cadre de la mission africaine, Misca. Le professionnalisme des FARDC et de la PNC Sur le terrain de même que leur comportement exemplaire sera abordé, sans aucun doute, par les deux hommes d’Etat.

La France est présente en RCA dès les premières heures de la déstabilisation, avec des troupes aguerries. Deux chefs des armées œuvrant dans une même zone opérationnelle ont des informations et des renseignements à échanger.

Le départ des militaires tchadiens, la mise en place d’une force onusienne s’inviteront également aux discussions d’autant plus que la France ne pourrait déployer davantage des troupes en RCA.

Obtenir de Joseph Kabila la promesse d’un appui conséquent en hommes pour la mission onusienne en RCA serait une grande avancée lors de cette rencontre au sommet.

La France est le premier Etat membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies qui est allé au secours de la Centrafrique. Elle ne devrait pas porter seule le poids de cette crise.

Rechercher les convergences

L’organisation du 14ème sommet de la Francophonie à Kinshasa a connu des grincements pendant la période qui a précédé la tenue effective de cette grande rencontre. Le succès remporté à cette occasion par la République démocratique du Congo a convaincu la France sur le sérieux du pays dans la voie qu’il s’est choisi.

En lieu et place de rechercher des points de divergences et les amplifier, les deux chefs d’Etat semblent avoir compris la nécessité de privilégier l’essentiel, à savoir, le bien-être des populations.

Ce qui passe absolument par les échanges économiques et les investissements. Les investisseurs français sont disposés à apporter des capitaux frais en RDC. Les matières premières enfouies dans le sous-sol congolais, celles sur le sol, etc., ne pourront bénéficier aux Congolais qu’à la condition de les valoriser.

Le besoin des financements et de la technologie est immense et pressant pour la RDC. La France qui est relativement en crise comme d’autres pays européens, ne se priverait pas d’une synergie avec la RDC, en investissant dans l’économie réelle.

L’une des voies pour résorber la montée du chômage à l’Hexagone et, en même temps, participer à l’amélioration du vécu quotidien des Congolais, reste les échanges commerciaux et les investissements massifs.

François Hollande mettra donc à profit cette opportunité pour apporter un soutien à l’économie de son pays. La rencontre officielle se transformera ainsi en une opportunité d’échanges gagnant-gagnant pour les deux Etats.

Les questions qui fâchent

En tant sa qualité de partenaire de la République démocratique du Congo, la République française ne se dérobera pas du devoir de s’informer sur les questions d’actualité brulante.

Sans s’immiscer dans la politique interne de la RDC, le président François Hollande aimerait bien savoir de la bouche de son hôte congolais comment évoluer le processus électoral en cours en RDC.

Il en sera de même de même de la question des droits de l’homme et des libertés fondamentales. A la veille de la tenue du 14ème sommet de la Francophonie à Kinshasa, le président français avait posé un certain nombre de problèmes pour lesquels il voudrait des réponses, dans un cadre apaisé et respectueux de la souveraineté de la RDC.

Quant au président Kabila, qui pilote un pays très convoité dans la sous-région, l’occasion lui sera offerte de faire la démonstration de l’avancée acquise par la RDC en matière de démocratie et de bonne gouvernance. Il est vrai que le chemin est encore long mais, ce qui est enregistré comme avancée est plutôt acceptable.

Cet argument, le président Kabila le fera prévaloir afin d’obtenir de Paris le soutien logistique et financier nécessaire à l’organisation des bonnes élections !

Au final, entre la France et la RDC, des divergences sont plutôt minimes. Les questions qui fâchent tiennent plus aux humeurs du moment qu’à des positions tranchées.

La vraie amitié étant basée sur la vérité et la franchise, Kabila et Hollande construiraient au bénéfice de leurs pays respectifs s’ils s’engageaient dans une démarche sincère d’œuvrer ensemble pour le bien-être des peuples congolais et français. Dans le respect mutuel et la vérité.

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