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PRIX NOBEL DE LA PAIX 2011: Aux libériennes Ellen Johnson Sirleaf et Leymah Gbowee, et à la yéménite Tawakkul Karman.

Après la regrettée Wangari Maathaj, un double honneur pour l’Afrique.

Le prix Nobel de la paix 2011 a été décerné conjointement à Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Liberia, Leymah Gbowee, militante libérienne responsable de l’organisation du mouvement pacifiste « Women of Liberia Mass Action for Peace » et Tawakkul Karman, activiste yéménite fondatrice en 2005 du groupe « Femmes journalistes sans chaînes ».

Le prix Nobel de la paix 2011 a été conjointement attribué à a présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf (72 ans), une autre Liberienne, Leymah Gbowee, militante pacifiste qui a contribué à mettre fin aux guerres civiles ayant ravagé son pays jusqu’en 2003, ainsi qu’une Yéménite, Tawakkol Karman.

Les trois lauréates sont récompensées «pour leur lutte non violente en faveur de la sécurité des femmes et de leurs droits à participer aux processus de paix», a déclaré à Oslo le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland.

Le comité avait l’embarras du choix cette année avec un record de 241 organisations et individus en lice, une liste de candidats dont l’identité est un secret bien gardé.

 

Première femme élue chef d’Etat sur le continent africain en 2005, Ellen Johnson Sirleaf, 72 ans, était «la lauréate la plus probable», selon la chaîne norvégienne TV2, qui a correctement pronostiqué le nom des deux derniers vainqueurs, le président américain Barack Obama en 2009, le dissident chinois Liu Xiaobo en 2010.

Arrivée au pouvoir en 2005, cette Dame de fer a oeuvré pour la reconstruction de son pays ravagé par 14 ans de guerres civiles qui ont fait quelque 250 000 morts. L’attribution du Nobel survient 4 jours avant une élection présidentielle au cours de laquelle elle brigue un second mandat.

 

La Libérienne Leymah Gbowee, s’est illustrée dans des mouvements de non-violence. Quadragénaire de forte corpulence, issue de l’ethnie Kpellé, elle a trouvé un surnom sur la scène internationale: « La guerrière de la paix ».
Travailleuse sociale, Leymah Gbowee côtoie quotidiennement pendant la guerre les enfants-soldats et réalise que «la seule manière de changer les choses, du mal vers le bien, était pour nous, femmes et mères de ces enfants, de se lever et d’aller dans la bonne direction», témoigne cette femme, aujourd’hui mère de 6 enfants, établie depuis 2005 au Ghana.

 

Sa compatriote Leymah Gbowee, qui a fondé ou dirige plusieurs organisations de femmes et a siégé dans la Commission Vérité et Réconciliation, est récompensée pour son travail de mobilisation et d’organisation des femmes de toutes ethnies et de toutes religions, pour mettre fin à la guerre civile et garantir la participation des femmes aux élections.

 

De leur côté, la plupart des experts avaient fait des acteurs du Printemps arabe les favoris de cette édition Nobel, citant des cyber-militants comme la Tunisienne Lina Ben Mhenni, l’Egyptienne Esraa Abdel Fattah, inspiratrice du « Mouvement du 6 avril », ou son compatriote encore Waël Ghonim. Mais le président du Comité Nobel, Thorbjoern Jagland, a semblé vouloir orienter les regards dans une autre direction.

Avec la Yéménite Tawakkul Karman, le comité Nobel distingue une femme qui a oeuvré pour la paix, la démocratie et les droits des femmes avant et pendant le printemps arabe.

Le prix Nobel de la paix 2011 est un lauréat «très rassembleur» mais n’est pas nécessairement à chercher du côté du Printemps arabe, avait affirmé le président du Comité Nobel, qui souhaite que le prix décerné à ces trois femmes puisse «contribuer à mettre fin à la répression dont les femmes sont toujours victimes dans de nombreux pays et à exprimer le grand potentiel que les femmes peuvent représenter pour la paix et la démocratie».

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