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PRESIDENTIELLE IVOIRIENNE: Huit candidats, un fauteuil!

A… huit clos?

Ils sont finalement 8 candidats en lice pour l’élection présidentielle ivoirienne du 25 octobre 2015, après le désistement de deux ténors politiques, Amara Essy et de Mamadou Coulibaly. Qui sont ces prétendants au trône? Focus.

Au départ, ils étaient 10 candidats à vouloir briguer la magistrature suprême en Côte d’Ivoire. A présent, ils ne sont plus que 8, deux prétendants, à savoir l’ancien ministre des Affaires étrangères, Amara Essy et l’ex-président de l’Assemblée nationale, Mamadou Coulibaly, s’étant désistés pour «non fiabilité du processus démocratique».

Les prétendants sont l’actuel président Alassane Ouattara, les anciens Premiers ministres, Charles Konan Banny et Pascal Affi N’guessan, les députés Kacou Gnangbo, Siméon Kouadio Konan et Bertin Kouadio Konan et deux femmes: Henriette Adjou Lagoua et Claire Jacqueline Kouangoua. Autant de personnalités aux parcours et histoires singuliers.

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Alassane Ouattara, le favori 

Candidat du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix(RHDP), le chef de l’Etat Alassane Ouattara, candidat à sa propre succession, est perçu comme le grand favori de l’élection présidentielle du 25 octobre 2015. Pour certains, il est l’homme qui a su redonner à la Côte d’Ivoire son lustre d’antan. Né le 1er janvier 1942 à Dimbokro, Alassane Ouattara est un économiste formé dans des prestigieuses universités américaines. Fin connaisseur des finances tout comme de la politique, il a prêté ses services au FMI (Fonds Monétaire International), à la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et à son pays, en tant que Premier ministre de 1990 à 1993. Se voyant un destin présidentiel à l’époque, Alassane Ouattara va voir ses ambitions s’éteindre sous le feu de l’«Ivoirité», concept taillé sur mesure en son temps pour écarter les «non Ivoiriens». Mais par la force de ses idées et sa persévérance, il va finir par se faire élire à la tête de l’Etat ivoirien en 2010 avec plus de 54%. Victoire, que son adversaire d’alors, Laurent Gbagbo a contestée en plongeant son pays dans une grave crise post-électorale. Et revoilà Alassane Ouattara en lice pour un second mandat. 

Pascal Affi N’Guessan, le principal adversaire 

Il est sans conteste le principal adversaire d’Alassane Ouattara à cette élection présidentielle. Natif de Bouadikro, Pascal Affi N’Guessan, 62 ans, a été un membre influent de la galaxie Gbagbo. Mais il a pris ses distances avec son mentor en assumant son propre destin. Candidat du Front populaire ivoirien(FPI), ce diplômé en télécommunications ne fait pas l’unanimité au sein du parti, puisque les «vrais Pro-Gbagbo» n’ont pas béni ses ambitions présidentielles. Mais en grand commis de l’Etat, Pascal Affi N’Guessan, ci-devant ancien Premier ministre de Côte d’Ivoire de 2000 à 2003 fait feu de tout bois pour accéder à la magistrature suprême. Plaçant sa campagne sous le signe de l’apaisement pour rassurer les nombreux Ivoiriens encore traumatisés par la crise postélectorale de 2011, il croit en son étoile.

Charles Konan Banny, l’autre challenger 

Il est considéré, après Pascal Affi N’Guessan, comme le troisième poids lourd de ce scrutin. Candidat indépendant, l’ancien gouverneur de la BCEAO et Premier ministre, Charles Konan Banny, 73 ans, mène une campagne sans trop de tapage pour accéder à la magistrature suprême. Ce ressortissant de Divo au dos bien rond, économiste de formation comme le président Ouattara à qui il a succédé à la tête de la BCEAO en 1994, mise sur sa connaissance de l’appareil d’Etat pour conquérir le cœur de ses compatriotes. Ancien président de la « Commission dialogue, vérité et réconciliation » de Côte d’Ivoire de septembre 2011 à décembre 2014, Charles Konan Banny promet changer l’image de son pays et réconcilier définitivement les Ivoiriens s’il est élu au soir du 25 octobre 2015. Cet autre dissident du PDCI entend donc tenir la dragée haute aux autres candidats pour réaliser son rêve.

Henriette Lagou Adjoua, apôtre de la paix 

Elle est l’une des deux femmes en lice pour la présidentielle. Henriette Lagou Adjoua n’est pas une inconnue dans les milieux politique et associatif ivoiriens. Prétendante au trône, cette administrateure des services financiers de 56 ans, qui a fourbi ses armes politiques au Parti démocratique de Côte d’Ivoire(PDCI), se présente sous la bannière du Renouveau pour la paix et la concorde (RPC). Elle prône la paix et la cohésion, car la Côte d’Ivoire a tant souffert des affres de la guerre, et entend s’investir pour un retour définitif de la paix si les Ivoiriens lui confient leur destin. 

Bertin Konan Kouadio, le jeune loup 

Pur produit du PDCI, Bertin Konan Kouadio, plus connu sous le surnom de « KKB », n’est pas un novice en politique. Certes à 47 ans, il est le plus jeune des candidats en lice, mais pas le moins courageux. Son activisme depuis les bancs et son audace politique au sein du PDCI, où il n’a pas hésité à disputer en 2013 la présidence du parti à l’ancien président Henri Konan Bedié, ont fait de lui un jeune loup en politique. Et l’anticonformisme de ce natif de Lakota et député PDCI de Port-Bouet est tel, qu’il prend ses distances avec ses mentors pour se présenter en candidat indépendant à l’élection présidentielle du 25 octobre 2015. Et en l’espèce, il a refusé de soutenir l’ « Appel de Daoukro » de 2014 visant à soutenir la candidature unique du président Alassane Ouattara dans la grande famille unie des Houphouëtistes à la présente présidentielle. KKB a purement et simplement décidé de voler de lui-même. Le titulaire de maîtrise en allemand va-t-il surprendre sa famille politique? 

Jacqueline Claire Kouangoua/Potey, l’entrepreneure 

Chef d’entreprise détenant une imprimerie et une société de travaux publics, Jacqueline Claire Kouangoua/Potey, 44 ans, nourrit à présent la grande ambition de diriger la Côte d’Ivoire. Née d’un métissage culturel, cette syndicaliste engagée, qui dirige la section de la région du Haut Sassandra du syndicat des fournisseurs et prestataires des services de l’Etat de Côte d’Ivoire, a décidé de défier toute adversité masculine pour s’offrir les clés du palais présidentiel. «Je suis la candidate des cœurs meurtris, du changement, de l’alternance, d’une population fragilisée et meurtrie par la crise ivoirienne causée par la classe politique actuelle», se plait-elle à dire. La magie Jacqueline opérera-t-elle au soir du 25 octobre ?

Gnangbo Kacou, l’homme d’Adiaké 

Il n’est pas aussi célèbre que le président Ouattara ou le patron du FPI, Pascal Affi N’Guessan, mais il compte aussi tirer son épingle du jeu, voire créer la surprise. Le candidat indépendant Gnangbo Kacou ne veut pas apparaitre comme un figurant, à considérer ses discours auprès des populations. Il a vu le jour, le 18 février 1962 à Abiaty. Il est député d’Adiaké, d’Assinie et d’Etuéboué et quatrième vice-président du Conseil régional du Sud-Comoé. Il a fait des études en fiscalité en France. 

Konan Kouadio Siméon, le retour 

Konan Kouadio Siméon est le second député de l’aile dissidente du PDCI, après KKB, à se présenter comme candidat indépendant à la présidentielle. Mais à la vérité, cet administrateur de société, la cinquantaine révolue, a déjà l’expérience de ce genre de scrutin, pour s’être porté candidat sans succès en 2010. Ce fervent protestant, qui a d’ailleurs commencé sa campagne par une messe, espère avoir le soutien du Tout-puissant pour se hisser à la tête de la Côte d’Ivoire. Diplômé en commerce international, Konan Kouadio Siméon, qui a refusé la subvention de 100 millions CFA accordée à chaque candidat, se veut un défenseur acharné de la démocratie et de la bonne gouvernance. Et l’enfant de Toumodi espère que sa seconde participation à une présidentielle sera la bonne.

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