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Me DANIEL SEDAR SENGHOR: Le Sénégalais est le 1er africain à la tête de l’Union Internationale du Notariat

Notoire! 

L’Afrique est entrée dans l’histoire du notariat avec le Sénégalais, Maître Daniel-Sédar Senghor qui est porté à la tête de l’Union Internationale du Notariat (UINL).

altL’Union internationale du notariat vient de rompre avec sa tradition jusque-là caractérisée par un management qui était la chasse gardée des Américains et des Européens. Depuis sa création en 1948, 26 présidents s’y sont succédés. En 65 ans, 13 étaient Américains et 13 Européens.

L’Afrique a modifié l’histoire en réussissant, pour la première fois, à porter à la tête de cette organisation un de ses fils, en la personne de Maître Daniel-Sédar Senghor. Président honoraire de la chambre des notaires du Sénégal et président honoraire de la Commission continentale africaine, Me Senghor a été élu président de l’Union Internationale du Notariat (UINL) le 9 octobre 2013, au terme de l’Assemblée Générale de l’organisation réunie à Lima, au Pérou.

Les 19 notariats membres d’Afrique ont su se fédérer et rester solidaires, pour porter ensemble cette candidature et la faire aboutir à Lima. Le candidat de la chambre du Sénégal a recueilli 37 voix au 3ème tour de scrutin, face au candidat mexicain, qui en a totalisé 27, après le désistement d’un 3ème candidat marocain.

Assurant prendre un engagement africain, Me Senghor pense que la «victoire» que l’Afrique vient de remporter est historique.

«C’est une victoire que le sud vient de remporter sur le nord. J’ai fédéré d’autres petits pays comme l’Estonie, la Moldavie ou la Croatie qui se sont ralliés derrière mon drapeau parce qu’eux aussi en ont assez du dictat des pays riches».

A son avis, le fait de nommer un africain à la tête de l’union va occasionner une véritable révolution à l’intérieur de cette organisation et dans la pratique du notariat.

Avec ses 25 années d’expérience dans le secteur au Sénégal et dans l’Union, Me Senghor, dans le cadre de sa législature (2014-2016), compte dérouler un programme qui s’agira d’abord de continuer les grands chantiers lancés par ses prédécesseurs en reconduisant un certain nombre de choses. II pense surtout à ce qui est appelée une « action titrement » qui revient à aller vers un titre de propriété simplifié pour permettre aux populations nécessiteuses de pouvoir accéder à une reconnaissance de leur droit de propriété à moindre coût.

L’équipe de Me Senghor s’attellera également à la démonstration de la valeur économique de l’acte authentique au prix d’une étude scientifique qui va faire ressortir le coût de l’acte authentique ratio Pib. Elle va essayer de plonger le notariat africain dans le monde de la technologie en allant vers une démarche totalement dématérialisée.

«Nous voulons faire des actes qui ont la même valeur probante sans écrit, avoir une signature numérique qui sera sous la certification du notaire et de faire de la télétransmission des actes dans les registres publics sans avoir à remplir des bordereaux ou des formulaires utilisés depuis deux siècles. Nous sommes en 2014 et nous avons les moyens aujourd’hui au Sénégal et en Afrique, si nous le voulons, d’aller aussi vite que dans les pays les plus développés».
Sur cette dynamique, Me Senghor et son équipe essayeront d’apporter la garantie de l’authenticité pour moraliser les contrats qui sont les plus «importants», à savoir les Partenariats public-privé (Ppp).

Me Senghor va s’attaquer à la restructuration complète du financement de l’Union internationale du notariat. «Mon élection est un accent de l’histoire dans le contexte actuel parce que tout était mis en œuvre pour que jamais le représentant d’un petit pays ne puisse être élu». A l’en croire:  «l’un des moyens subtiles c’est qu’on ne vous donne que 35 mille euros pour accomplir un mandat où on vous attend 24 fois par an à l’étranger. Le coût de revient du mandat est de 140 mille euros par an et il manque 100 mille. Nous avons pu le faire parce que les 15 pays africains qu’on n’attendait pas, ont souscrit l’engagement de mettre quatre mille euros par pays et par an».

Malgré cet engouement, cette nouvelle équipe devra faire face à un gap de 40 mille euros par an pour un total de 120 mille euros (75 millions CFA). Elle compte mener des actions de levée de fonds et faire appel à des sponsors pour générer des profits. Me Senghor confie avoir des promesses de chefs d’Etats africains du Mali, la Côte d’Ivoire, le Sénégal mais compte saisir d’autres.

Président de l’Union internationale du notariat, Daniel-Sédar Senghor a le privilège de tenir le premier conseil de direction. Il sera suivi de l’Assemblée Général de la Commission des affaires africaines de l’Union internationale du notariat. Ces événements qui sont prévus, les 7 et 8 février, attendent des participants venus de 86 pays du monde.

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