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LIBERIA: Accaparement des terres ou opportunité de développement ?

A nous la terre et vous… parterre!

Des centaines de villageois et d’habitants des villes du comté de Grand Cape Mount ont attiré l’attention de toute la population libérienne afin de récupérer des terres qu’ils considèrent comme leur appartenant, mais qui ont été saisies et cédées à un groupe agro-industriel malaisien.

 

Une pétition envoyée au cabinet de la présidente Ellen Johnson Sirleaf par les représentants politiques des personnes lésées demandait la restitution de ces terres.

«C’est insupportable», a dit Mary Freeman, une habitante de Sinje Town âgée de 42 ans. «Notre gouvernement doit s’occuper de nous et empêcher ces personnes de nous tuer en silence. Qu’avons-nous fait pour mériter toutes ces souffrances ? Ces terres nous appartiennent. Nous sommes nés ici, nos enfants sont nés ici. C’est le seul endroit que nous connaissons».

Le 21 avril 2010, le groupe malaisien Sime Darby Plantations a signé un accord de concession pour planter 10 000 hectares de palmiers à huile dans les comtés de Bomi et de Grand Cape Mount. Le groupe vient de déposer une nouvelle demande pour planter 15 000 hectares de palmiers à huile dans les districts de Garwular et Gola Konneh dans le comté de Grand Cape Mount, et 20 000 hectares dans le comté de Gbarpolu.

L’avocat qui représente les parties lésées du comté de Grand Cape Mount, Alfred Brownel, a demandé à l’Agence de protection environnementale de rejeter ces nouvelles requêtes. Il a promis que son groupe de défense, Green Advocates, continuerait à soutenir ceux qui avaient perdu leurs terres.

«Il faut mettre un terme à cette situation. Nos compatriotes ont le droit de survivre. Ils ne devraient pas être privés de leurs terres. Nous continuerons jusqu’à ce qu’ils aient retrouvé leur vie et que la situation ait changé».

Des détracteurs disent que la concession constitue un accaparement. S’ils ne sont pas résolus, les conflits liés à la terre pourraient plonger le pays dans une « grave crise », a dit Jerry Lomah, le président de la Lomah National Law Firm à Monrovia.

«Le gouvernement doit mettre en place une commission foncière chargée de suivre ces questions», a ajouté M. Lomah.

Au Liberia, les conflits liés à la terre se succèdent, particulièrement depuis la fin de la guerre civile en 2003. Un conflit de longue date oppose ainsi les Madingo aux Mano à Ganta, une ville située au nord-est du pays. Selon M. Lomah, la future commission foncière pourrait accélérer la résolution des conflits et de l’affaire Sime Darby.

 

 

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