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ITALIE – Savez-vous qu’il existe des cours d’italien gratuits pour les immigrés dans les CPIA?

Qui ne sait pas l’italien ne peut pas (bien) vivre en Italie. C’est un principe désormais entré dans la Loi de l’Immigration. 

 

En effet, dans l’Accord d’intégration, les nouveaux arrivés s’engagent (sous peine de non-renouvellement du permis de séjour) à apprendre la langue italienne, mais c’est aussi une condition préalable pour ceux qui sont en Italie depuis plus longtemps et demandent le Permis CE à long terme (la soi-disant « carte de séjour »). 

L’Etat fait sa part à travers les CPIA (Centres Provinciaux pour l’Education des Adultes), 126 dans toute l’Italie, chacun avec divers sièges distribués sur le territoire de référence. Ces écoles publiques permettent non seulement aux Italiens et aux étrangers qui n’ont pas terminé leurs études de prendre la « licenza media » (CEPE) ou « licenza superiore » (BEPC), mais offrent aux immigrés adultes des «Parcours d’alphabétisation et apprentissage de la langue italienne« . 

Combien coûtent les cours? «Ils sont gratuits. Il peut y avoir uniquement une contribution volontaire pour couvrir les frais d’assurance et de matériel didactique. Nous demandons un versement de 20 euros, mais ce n’est pas obligatoire», explique sur le site de notre groupe éditorial Stranieriinitalia.it, le Professeur Emilio Porcaro, dirigeant scolaire du CPIA métropolitain de Bologne et expert dans l’enseignement de l’italien aux étrangers. 

Le cours de base dure une moyenne de 200 heures et permet d’obtenir la certification A2, qui:

♦ est requis pour l’Accord d’intégration et la « carte de séjour »;

♦ exempte d’autres tests ultérieurs à la Préfecture.

L’offre des cours est vaste: ça va des pré-A1, destinés aux étrangers analphabètes ou peu scolarisés, à B1 et B2 qui permettent d’atteindre une plus grande maîtrise de l’italien.

«Immédiatement après l’inscription, on est évalué et inséré dans le cours le mieux à ses propres exigences. Chaque CPIA a ses horaires, mais le but est d’offrir à tous les élèves, qui sont généralement aussi des travailleurs, la possibilité de fréquenter», dit le dirigeant scolaire. A Bologne, par exemple, il y a des cours le matin, l’après-midi et le soir, répartis sur tous les jours de la semaine.

La liste et les adresses des CPIA se trouvent sur le site « Scuola in Chiaro ». En général, durant toute l’année, de nouveaux cours démarrent sans cesse, ce qui fait que qui s’inscrit ne devra pas forcément attendre longtemps pour s’asseoir sur les bancs.

Le Ministère de l’Education a alloué les fonds pour:

la construction des « Parcours d’alphabétisation et apprentissage de la langue italienne »;

« la modernisation de l’équipement technologique et la création de nouvelles structures digitales des Centres »; 

la définition et l’extension de l’offre de formation.

Comme on pouvait l’imaginer, depuis que la Loi sur l’immigration oblige les étrangers à apprendre l’italien, les inscriptions dans les CPIA (même dans l’ancien rôle du CTP: Centre Territorial Permanent) ont augmenté. «C’est une bonne chose, nous avons accueilli des gens qui, autrement, ne seraient jamais entrés dans une école italienne. La loi a fait émerger un besoin, auquel nous devons répondre», souligne le professeur. 

Les inscrits au CPIA sont cependant beaucoup moins nombreux que ceux qui vont passer l’examen pour l’Accord d’intégration ou de la « carte de séjour ». Beaucoup essaient de passer l’examen sans avoir jamais sérieusement étudié l’italien, certains espèrent copier, y réussissant même peut-être, et il y a ceux qui tentent des parcours plus ambiguës et risqués, comme faire faire l’examen par quelqu’un d’autre, avec le résultat des cas qui se finissent souvent dans la chronique locale et les tribunaux.

«Plus que prévoir le test d’italien, la loi devrait prévoir au contraire la fréquentation d’un cours d’italien dans un CPIA», suggère le Prof. Porcaro. «D’autant plus que cela peut être le début d’un cycle vertueux: nous essayons toujours de convoyer les immigrants qui ont appris l’italien aussi vers les cours du cycle d’enseignement secondaire ou de formation professionnelle, de sorte qu’ils aient ensuite de meilleures possibilités d’intégration dans la société et le monde professionnel». 

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