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FRANCE – AFRIQUE: Clôture du sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique

Sommes à tirer du Sommet!

François Hollande s’est entouré du Sécrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, des présidents de la Tanzanie et du Sénégal, Jakaya Kikwete et Macky Sall, ainsi que du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, pour clôturer le sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique au palais de l’Élysée devant un parterre de journalistes. Le prochain sommet Afrique-France pourait se tenir au Mali fin 2016 ou début 2017.

altAprès deux jours de discussions sur les thèmes de la paix et de la sécurité, du partenariat économique et du changement climatique, le président François Hollande a tenu a présenter les décisions prises dans la déclaration finale du sommet de l’Élysée.

Un hommage unanime à Nelson Mandela

Le président Hollande a précisé que le sommet de l’Élysée s’était tenu à un moment exceptionnel, avec le décès de Nelson Mandela et l’intervention française en Centrafrique qui dès samedi soir aura 1 600 soldats déployés sur le terrain. Tous les orateurs ont tenu à rendre hommage à Nelson Mandela. « L’esprit de Nelson Mandela a été présent tout au long des travaux », a déclaré François Hollande. Pour Ban Ki-moon, « Nelson Mandela a profondément marquée nos vies et nous a montré ce qui était réalisable en Afrique et dans le monde entier. Son œuvre continuera de guider l’action de l’ONU ». Selon Macky Sall, « Nelson Mandela est un esprit qu’il faut préserver pour qu’il puisse continuer d’inspirer les dirigeants du monde et l’humanité entière ». Enfin Herman Van Rompuy a tenu a souligner qu’« il y aura une Afrique avant et après le président Mandela. Il est rentré pour toujours dans l’histoire de l’humanité. »

Tous ont également tenu a exprimer un satisfecit sur la tenue du sommet de l’Élysée qui, selon François Hollande, « a pris des décisions exceptionnelles » dans les trois domaines correspondants aux trois thèmes des discussions qui ont réuni les chefs d’État africains avec leur homologue français : paix et sécurité, partenariat économique et développement, et changement climatique. Pour Ban Ki-moon, « le sommet de l’Élysée a permis d’ouvrir des questions importantes à un moment décisif ». Pour Macky Sall, des résultats extrêmement importants ont été obtenus au sommet de l’Élysée. Enfin pour Herman Van Rompuy, « les échanges ont reflété un très grande convergence d’opinion entre l’ Afrique et l’Europe. Selon lui, une Afrique nouvelle est née », marquée par une plus grande volonté de faire face à ses crises et de s’unir pour y parvenir.

Les décisions en matière de paix et sécurité

En matière de sécurité le président français a déclaré : « L’Afrique doit assurer elle même sa sécurité, c’est un principe fondamental. Face aux crises, au terrorisme, à la piraterie et aux trafics, l’Afrique doit s’organiser et pouvoir intervenir de maniérée rapide et efficace. » Le président français a annoncé que la France soutiendra la Force africaine en attente de l’Union africaine afin qu’elle soit pleinement opérationelle en 2015 par la formation (20 000 soldats africains seront formés par la France), l’encadrement et l’équipement. Ce sommet, selon Macky Sall, reflète une perception nouvelle de la sécurité en tant qu’impératif du développement. Les chefs d’État africains et leur homologue français ont pu faire le tour des questions d’actualité en Afrique et notamment de la crise centraficaine.

Celle-ci constitue un test pour la communauté internationale, selon le Secrétaire général des Nations unies, qui a tenu à saluer le leadership de François Hollande qui a su mobiliser le conseil de sécurité avant d’appeler à l’engagement de la communauté économique de l’Afrique centrale dans la résolution de la crise. Herman Van Rompuy a également salué l’action du président Hollande en Centrafique qui va permettre, selon ses propos, d’éviter la déstabilisation de toute la région. « Sans paix, le développpement n’est pas possible », a déclaré le président du Conseil de l’Europe, reconnaissant le rôle de précurseur ou de leader de la France dans les actions européennes. Le président sénégalais a reconnu qu’« en matière de paix et de sécurité, on ne peut que magnifier le rôle de la France. Ses interventions permettent de sauver des vies humaines car l’Afrique n’est pas encore dans le conditions pour assurer elle-même toute la sécurité sur le continent. »

La déclaration finale du sommet porte encore parmi les décisions prises sur le chapitre paix et sécurité l’appel à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU afin d’y renforcer la place de l’Afrique, l’organisation au Sénégal d’un forum informel sur la sécurité en Afrique, le soutien par la France de la dynamique lancée par le sommet de Yaoundé sur la piraterie et les traffics maritimes dans le golfe de Guinée en proposant une expertise et une assistance, la signature et la ratification par les pays participants au sommet dans les meilleurs délais du traité sur le commerce des armes, ainsi que le soutien à l’appel adressé par les premières dames sur les violences sexuelles faites aux femmes dans les conflits. Partenariat économique et développement

En matière de partenariat économique, le président Hollande a réitéré que la France est consciente que l’Afrique est un continent d’avenir. Le président a fixé l’objectif ambitieux de doublement des échanges commerciaux avec l’Afrique d’ici cinq ans ainsi que le doublement des interventions de l’AFD pour l’Afrique.

Macky Sall a appelé de ses voeux un partenariat gagnant-gagnant afin d’apporter des réponses durables sur la question des infrastructures qui ont un rôle moteur dans le développement et favorisent l’intégration régionale. « Le sens du partenariat que nous voulons aujourd’hui n’est pas de tendre la main au travers de l’aide publique eu développement, mais dans un esprit gagnant-gagnant », a-t-il déclaré. Ce partenariat entre égaux a occupé les débats, selon Herman Van Rompuy, en prélude au sommet UE-Afrique qui se tiendra à Bruxelles en avril 2014.

La France a également appelé à la conclusion du processus de négociation des Accords de partenariat économique Europe-Afrique avec des conditions de calendrier et de contenu plus favorables pour les pays africains. Enfin la France, épinglée pour le manque de transparence de son aide publique au développement, s’est engagée à rendre publiques les informations sur son aide au développement conformément à l’initiative internationale pour la transparence de l’aide. Quelques rendez-vous ont été pris : une réunion des ministres de l’économie africains et français serait organisée en 2014, ainsi qu’un forum Afrique-France réunissant les entreprises.

Changement climatique

Tous les orateurs sont revenus sur le rôle de victime de l’Afrique en matière de chagement climatique : responsable de seulement 3% des émission de gaz à effet de serre, le continent est pourtant la première victime du changement climatique. L’Afrique est frappée par la montée du niveau de la mer, la désertification, la disparition d’espèces, etc. Les discussions entre le président français et ses homologues africains ont abouti à une alliance entre l’Europe et l’Afrique pour réussir la prochaine conférence climat (COP 21) qui aura lieu à Paris en 2015. La France et les pays africains souhaitent aboutir à un nouvel accord contraignant pour le COP21. De plus, la France s’est engagée à contribuer au Fonds vert pour le climat créé lors de la conférence de Cancun et qui n’était toujours pas financé trois ans après sa création.

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