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ELHADJ OUSMANE SAMB: Coordonnateur du Réseau Islam et Population (RIP) – « Le Coran n’a pas fait mention de l’excision »

Et si nous… excisions les excisions? 

Le coordonnateur du Réseau Islam et Population (RIP), Elhadji Ousmane Samb, a estimé, lundi 27 mai à Dakar, que les spécialistes « jugent faibles les Hadiths sur lesquels se basent les partisans de l’excision » pour justifier cette pratique, affirmant que le « Coran n’en a pas fait mention« .

alt« Le Coran n’a pas fait mention de l’excision. Les spécialistes des Hadiths considèrent faibles les Hadiths sur lesquels se basent les partisans de cette pratique. Quand un Hadith est faible, on ne peut plus l’utiliser« , a souligné Elhadji Ousmane Samb à l’atelier national de validation de l’argumentaire islamique pour l’abandon de l’excision au Sénégal.

Revenant sur l’argumentaire, M. Samb a souligné que « trois Hadiths sont évoqués pour justifier cet acte: le premier, c’est quand le prophète Mouhamed a dit à l’exciseuse de Médine de « couper un peu« . C’est comme s’il voulait lui dire que ne pas couper, ce serait mieux. Donc il y a un doute et dans ce cas, il ne faut plus utiliser le Hadith« , a expliqué le coordonnateur du RIP.

M. Samb a soutenu que « il y a un autre Hadith qui dit que quand les deux organes circoncis se touchent, le bain purificateur est recommandé, alors que même la circoncision est une Sunnah pour l’homme, car dans le Coran, il est bien dit que le prophète Ibrahima l’a fait à l’âge de 80 ans, d’autres disent à 120 ans« .

Elaboré au bout de 6 mois de préparation, l’argumentaire islamique pour l’abandon de la pratique de l’excision est « finalement un condensé de bonnes raisons basées sur l’islam pour dire que cette pratique n’est pas recommandée par la religion musulmane. Nous pensons que cet argumentaire peut jouer un rôle important dans le processus d’abandon de l’excision au Sénégal. Il est vrai que c’est un problème de traditions. Quand une pratique est basée sur les traditions, c’est toujours difficile de la changer« , a-t-il poursuivi.

Pour le présentateur de l’argumentaire à cette rencontre, docteur Moussa Fall, « ce n’est pas un devoir d’exciser une fille, même si c’était le cas et que cela devrait créer des problèmes, on pourrait abandonner. L’islam n’a jamais créé des problèmes aux hommes. Il est venu pour apporter la paix« .

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