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EGYPTE: Percée surprise des salafistes, derrière les frères musulmans

L’Egypte vers un Exécutif de coloration religieuse musulmane?
Le parti salafiste est présenté par la presse comme la véritable « surprise » de ce scrutin qui doit doter le pays d’un Parlement chargé notamment de former la commission qui rédigera la future Constitution.

 

Les Frères Musulmans, qui sont pour la première fois en lice sous l’étiquette d’un parti politique légal, ont déjà revendiqué plus de 40% des voix dans ce scrutin marqué par une mobilisation inédite dans le pays.

Les salafistes créent la surprise en dépassant le parti +Liberté et Justice+ des Frères musulmans dans plusieurs circonscriptions. Al-Nour a été fondé à Alexandrie, après le soulèvement populaire de janvier-février qui a renversé Hosni Moubarak.

Les Frères musulmans ont réclamé que la principale force du Parlement soit chargée de former le prochain gouvernement en Egypte, où l’armée est aux commandes depuis la chute de M. Moubarak.
L’idée d’un Parlement dominé par une alliance entre Frères musulmans et salafistes a fait frémir les milieux laïques et la communauté copte, les chrétiens d’Egypte.

« La peur est que si les courants islamistes dominent le Parlement, cela pourrait aboutir à un système non démocratique, mais autoritaire sous couvert religieux« , affirme ainsi Hassan Nafaa, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, cité par Al Chourouq, qui avertit: « Nous ne voulons pas remplacer Moubarak par un régime théocratique autoritaire« , en référence au président déchu renversé le 11 février par un soulèvement populaire.

Mais une coalition regroupant le PLJ et Al-Nour n’est pas acquise. Al-Nour, qui faisait partie de l’Alliance démocratique menée par les Frères musulmans, à claqué la porte pour créer son Alliance islamique. Les salafistes, qui se réclament d’une version très rigoriste de l’islam, appellent à l’application de la charia (loi islamique) dans les domaines politique, social et économique.

Ces résultats ne concernent toutefois que le premier tiers de l’Egypte qui a voté, alors que les élections vont se poursuivre ailleurs dans le pays, jusqu’au 11 janvier pour les députés, puis jusqu’au 11 mars pour la Choura (sénat).
Toutefois, si cette tendance se confirme lors des prochaines étapes du scrutin, les Frères musulmans deviendront la première force politique en Egypte, après avoir été bannis et réprimés pendant des décennies sous le président déchu Hosni Moubarak. Dans la foulée du Printemps arabe, les islamistes ont été les grands vainqueurs des élections qui se sont tenues récemment en Tunisie et au Maroc.

Le mode de scrutin, très complexe, prévoit que deux tiers des 498 sièges de l’Assemblée du peuple soient pourvus à la proportionnelle de listes et le tiers restant via un scrutin uninominal à deux tours.
Le premier tour, salué par la presse comme un « test de la démocratie » réussi, s’est achevé sans accroc après 10 jours de manifestations massives hostiles aux officiers au pouvoir,  depuis la révolte populaire qui a renversé M. Moubarak en février. Ces manifestations avaient été émaillées de violences qui ont fait 42 morts et plus de 3.000 blessés.

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