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EGYPTE: L’opposition réclame le départ de Morsi – Ultimatum à mardi 2 juillet à 17h!

Ultimatum comme… à Mubarak!

En Egypte, des cortèges ont rassemblé dans tout le pays plusieurs millions de personnes à l’occasion du premier anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Mohamed Morsi, dimanche 30 juin. Un succès pour l’opposition, qui appelle à son départ avant demain mardi, 17h. Si l’ultimatum n’est pas respecté, elle lancera un mouvement de grève générale et de désobéissance civile.

altLes organisateurs de la campagne Tamarrod («Rébellion») ont réussi leur pari. Dimanche 30 juin, ils sont parvenus à transformer les 22 millions de signatures récoltées pour leur pétition en un rassemblement gigantesque à travers le pays.

Les militants, qui ont pourtant l’habitude des manifestations, disent n’avoir jamais vu autant de monde aux abords du palais présidentiel et même place Tahrir. Un certain nombre de personnes sont descendues dans la rue pour la première fois hier.

Ces manifestations ont été émaillées de violences. Au Caire, elles se sont concentrées autour du quartier général des Frères musulmans à Moqattam. Des centaines de personnes ont attaqué le bâtiment qui a été incendié et au moins deux personnes sont mortes dans ces affrontements.

Mais les immenses rassemblements sont restés en majorité pacifiques, la route des opposants au président n’ayant pas croisé celle de ses supporters. Il y a tout de même eu des cas d’agressions sexuelles signalés dans la soirée place Tahrir. A l’extérieur de la capitale égyptienne, des heurts meurtiers entre pro et anti-Morsi ont éclaté, notamment dans les villes de Beni-Suef, Assiout et à Fayoum. Le ministère de la Santé parle de 600 blessés.

Ces rassemblements doivent maintenant se transformer en sit-in. Les organisateurs des manifestations estiment qu’après cette journée de mobilisation, Mohamed Morsi n’est plus le président légitime. Ils l’appellent à quitter le pouvoir d’ici demain à 17h. Sinon, préviennent-ils, ils lanceront un mouvement de désobéissance civile. Ils appellent aussi la police, l’armée, la justice et toutes les institutions d’Etat à choisir le camp des opposants.

Cet ultimatum adressé par Tamarrod est similaire à celui que les Officiers libres avaient formulé au roi Farouk en 1952. Soit Mohamed Morsi se désiste du pouvoir, soit le peuple marche sur le palais présidentiel de Qoubeh où le président serait réfugié.

La loyauté des forces de l’ordre au régime du président Morsi est déjà mise en doute par les Frères musulmans. Ils accusent la police de s’être rangée « du côté des voyous » lors des attaques contre les sièges du parti Liberté et justice de la confrérie. On a pu en effet remarquer qu’elle n’était pratiquement pas intervenue durant le siège dressé par les manifestants contre le quartier général de la Confrérie dans la banlieue résidentielle du Moqattam au Caire.

A Alexandrie notamment, des policiers ont même été vus en train de fraterniser avec les manifestants anti-Morsi. Des policiers que le ministre de l’Intérieur a déclaré, selon de bonnes sources, ne plus contrôler.

La position de l’armée pose également question, alors qu’elle est aujourd’hui la seule institution ayant échappé à la déliquescence généralisée de l’Etat. Seul signal : un hélicoptère de l’armée a fait pleuvoir des drapeaux égyptiens sur la place Tahrir où étaient rassemblés des dizaines de milliers de manifestants anti-Morsi.

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