in

EGYPTE: Le maréchal Tantaoui écarté du pouvoir par le président Morsi, qui nomme aussi un vice-président

Tanta…oui? Non!

C’est une information qui résonne comme un coup de tonnerre: en Egypte, l’homme fort depuis des années, après Hosni Moubarak, passe à son tour à la trappe. L’incontournable maréchal Hussein Tantaoui (le chef d’Etat de facto après la révolte qui a renversé Hosni Moubarak) a été mis à la retraite, dimanche 12 août, par le président Mohamed Morsi. Il n’est plus ministre de la Défense. C’est un nouveau bras de fer qui s’engage entre le chef de l’Etat et l’armée.

 

M. Tantaoui et le chef d’état-major de l’armée, Sami Anan, ont tous deux été mis à la retraite et nommés conseillers auprès du président Morsi.
Quant à M. Mekki, il s’agit seulement du deuxième vice-président égyptien en 30 ans. L’ancien président Hosni Moubarak n’avait jamais nommé de vice-président jusqu’à la révolte populaire qui l’a renversé en février 2011, et pendant laquelle il avait nommé son chef des renseignements Omar Souleimane à ce poste.

Le nouveau ministre de la Défense est Abdel Fattah Al-Sissi, le chef du renseignement militaire.

Le président Mohamed Morsi qui a décidé de prendre toutes les rênes du pouvoir en main puisqu’en se débarrassant du maréchal Tantaoui, il se débarrasse aussi du chef du Conseil suprême des forces armées. Un Conseil qui détenait le pouvoir législatif après la dissolution du Parlement par la Cour constitutionnelle. Hussein Tantaoui n’est pas le seul à prendre la porte puisque le chef d’état-major de l’armée, Sami Ena, est également évincé tout comme nombres de hauts responsables militaires.

Mohamed Morsi a de plus décidé d’abroger une «déclaration constitutionnelle» complémentaire qui avait été faite par l’armée au mois de juin dernier, et qui faisait de l’armée le législateur.
Aujourd’hui, le chef de l’Etat détient le pouvoir exécutif en tant que président mais aussi avec son gouvernement et le pouvoir législatif, soit par le biais d’une Assemblée nationale restaurée, qui était dominée par les islamistes, soit par la concentration dans ses propres mains de tout le pouvoir législatif. Et visiblement il est prêt à entrer en conflit avec le pouvoir juridique puisqu’il a nommé comme vice-président le ministre de la Justice qui cherchait déjà à limiter les pouvoirs du judiciaire.

Pour l’instant, tout a l’air très calme en Egypte. Le maréchal Tantaoui, le chef d’état-major, le général Sami Ena et tous les chefs des armées qui ont été limogés ont reçu des postes honorifiques, soit à la direction du canal de Suez, soit comme conseillers du président. Reste à savoir si le reste de l’armée acceptera ce qui s’est passé ou s’il y aura un mouvement de réaction.

SENEGAL: Organisation d’une soirée religieuse, Oustaz accuse Youssou Ndour de vol

ISLAM: 4ème session de l’OCI à la mi-août, à La Mecque