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DEFUSTEL: l’originalité et la finesse du talentueux créateur d’origine camerounaise

Defustel, de son vrai nom Defustel NDJOKO ressemble à l’idée que l’on se fait d’un créateur de talent au cœur tendre. Son look décomplexé occulterait presque son talent de créateur, on ne sait plus où donner de la tête avec Defustel: chapeaux, lunettes, chaussures…. Il incarne, pour toute une génération, le style et l’élégance d’un dandy des temps modernes. En interview exclusive avec Africa Nouvelles.

 

Africa Nouvelles: Est-ce que tu peux nous parler de ton parcours académique, est-ce que tu as une formation spécifique à la mode? 

Defustel:  Bonjour et merci de l’opportunité que vous m’offrez de me faire connaitre à travers  votre magazine. Académiquement je n’ai pas grand chose si ce n’est un BEPC. Je n’ai pas de formation dans la mode, mais simplement un œil aiguisé.

Africa Nouvelles: Quel a été le déclencheur qui t’as donné envie de faire ce métier? 

D: D’abord une rencontre avec un homme, Mr CLYDE BARON, que je remercie en passant; il a déclenché en moi un volcan endormi juste en prenant une photo de moi dans la rue qu’il a publié en disant «tu es un Baron», et je peux vous dire que beaucoup de choses prennent source de cette anecdote. Et aujourd’hui, j’ai une ligne de chaussures, de lunettes et bientôt de chapeaux (fedora), et je vais figurer dans un livre qui regroupe les icônes et « influencers » de mode ou tendance du monde entier (« I am dandy, the return of the elegant gentlemen »). 

Africa Nouvelles: Comment pourrais-tu définir tes créations? 

D:  Je crée des choses qui me ressemblent: audacieuses et étonnantes. 

Africa Nouvelles: Tu te définis comme un styliste créateur africain ou un globe-trotter de la mode? Où trouves-tu tes influences?  

D:  Comme un créateur d’origine africaine, car même si je suis fondamentalement Africain, il n’en demeure pas moins que j’ai une vision très universaliste de la mode; donc je ne m’enferme pas dans mon identité, je vais vous dire par exemple que ma dernière collection de chaussures (Defustel by Roberto Botticelli) s’est par exemple beaucoup vendue en Russie. Mais après, je peux aussi créer pour corriger un impair, comme par exemple ma collection de lunettes (Defustel by Mondelliani) faite morphologiquement pour le nez des noirs, qui comporte 5 modèles homme, 5 modèles femme et 5 modèles pour nez caucasiens. J’essaye d’innover en permanence. 

Africa Nouvelles: Est-ce qu’il y a un lieu où tu rêverais de t’installer ou un pays où tu pourrais dévoiler prochainement ta nouvelle collection? 

D:  Franchement c’est un vrai scoop pour votre journal, ma prochaine collection hiver de chaussures sera dévoilée en Cote D’ivoire, mais je n’en dis pas plus car le reste du projet est top secret. Le pays ou l’endroit où je rêve de m’installer, c’est à BAHAM, le village en pays Bamiléké où je suis né. J’y retourne souvent mais j’aimerais pouvoir créer de là-bas et aussi partir de là pour mes différents voyages à travers le monde.  

Africa Nouvelles: Quelle est la question que tu aimerais bien que je te pose? 

D:  Par exemple la question de savoir où je tire ma force? Et je te dirai que ma force c’est mon épouse et mes trois garçons, j’ai l’amour et le soutien de mon épouse dans ce travail et aussi l’amour et la grande compréhension de mes enfants, par rapport à mes nombreux déplacements à travers le monde. J’en profite pour rendre hommage à cette grande dame qu’est mon épouse. 

Africa Nouvelles: La question que tu n’aimerais pas que je te pose? 

D:  Je déteste quand on me dit que malgré le succès je suis resté humble, alors que je suis juste moi avec mes valeurs. 

Africa Nouvelles: Un exclusivité à nous dévoiler? ou bien une anecdote cocasse. 

D:  A partir de juin prochain, en collaboration avec certaines marques prestigieuses, j’organise une soirée «Defustel» à Florence, lors du Pitti Uomo (le plus prestigieux salon de mode masculine au monde). Le but sera de récolter des fonds pour la Fondation Defustel qui travaille pour l’amélioration de la qualité de l’éducation et la santé dans les zones rurales au Cameroun. Il y aura deux soirées par an car le Pitti Uomo se tient deux fois par an, en janvier et juin. 

Binta Sagna Lilla Flicka

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