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COTE D’IVOIRE: Autoroute Abidjan – Grand Bassam sur la voie d’un grand pôle de développement

Le présent est passé au futur!

Le projet autoroutier Abidjan-Grand-Bassam, lancé par le Chef de l’État, Alassane Ouattara, le 3 août, ouvre à la première capitale de la Côte d’Ivoire, la voie d’une ville multidimensionnelle.


Le Président de la République avait lui-même annoncé le changement de visage de la ville: «Grand-Bassam sera plus moderne et plus belle». C’est que les avantages de la voie express sont nombreux. Rallier cette ville de l’intérieur en 10 petites minutes au lieu de 30 peut donner bien d’idées aux travailleurs.

Si Grand-Bassam héberge déjà de nombreux employés et cadres exerçant à Abidjan, la réalisation de cette autoroute aiguisera davantage l’envie d’y habiter. Toute chose qui induit un boum immobilier certain. Certains opérateurs se sont déjà signalés à Bassam. Mais, il faut s’attendre à un dynamisme accru du secteur immobilier tout au long de l’autoroute.
L’on comprend alors le souhait de la population qui demandait, le 3 août, que le domaine foncier soit organisé autour de la zone qu’elle traversera. On le sait, Grand-Bassam est devenu le lieu privilégié des séminaires, pour tous ceux qui veulent éviter le stress de la ville d’Abidjan, en dehors de la capitale politique, Yamoussoukro. Accéder donc à la ville en 10 minutes ne fera qu’accroîetre la nouvelle économie qui se développe autour d’ateliers, séminaires et autres réunions.

En termes d’éducation, c’est un bonus pour la première capitale de la Côte d’Ivoire. Elle est, en effet, une ville scolaire et universitaire avec ses lycées privés et publics mais surtout son CAFOP (Centre d’Animation et de Formation Professionnelle) et sa prestigieuse université internationale.

Sur le plan purement économique, cette infrastructure, c’est pain bénit. En effet, cette route nationale dessert de grandes zones de productions vivrières, telles que Bonoua, Aboisso, Assinie. Le manioc, l’ananas, la banane, la noix de coco, les produits de la pêche sont autant de denrées dont l’écoulement vers Abidjan et sa banlieue sera facilité. Le taux de rotation des commerçants (cycle de transport allant de la zone de production vers celle de commercialisation) sera ainsi amélioré.

Mieux, l’ouverture annoncée de l’embouchure du fleuve Comoé, de nature à favoriser l’activité de pêche, en tirera un profit certain. Toujours au tableau des retombées économiques, s’inscrit aussi le Vitib, que la nouvelle voie desservira. Un véritable atout pour les opérateurs économiques de ce village de la technologie.

L’industrie du plaisir n’est pas en reste. Grand-Bassam est réputée pour ses belles plages prises d’assaut chaque week-end. L’étroitesse de la voie actuelle cause un gros désagrément aux populations qui l’empruntent. Qui pour des cérémonies au village, qui pour un repos mérité au bord de la mer. Et l’on sait le bouchon qui éprouve chaque conducteur pendant les fins de semaine et jours fériés. C’est dire que l’autoroute vient au bon moment. Surtout que le tourisme retrouve ses marques.

A preuve, le lancement des travaux de réhabilitation de l’ancien club Méditerranée qui devient club Paradis Assinie, avec un investissement de 25 milliards CFA. Si l’on y ajoute l’inscription de la ville de Grand-Bassam au patrimoine de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour la Science, l’Education et la Culture), source d’investissements massifs dans la restauration des vestiges historiques et donc pôle d’attraction touristique, l’on perçoit que l’autoroute va bien au delà d’une simple infrastructure économique. Elle provoque le développement.

Du coup, ce projet relance toutes les villes suivantes jusqu’à la frontière ghanéenne. C’est cet aspect qui est apprécié par le Chef de l’État, Alassane Ouattara, lorsqu’il déclare, au nombre des futurs grands projets de l’année, le lancement des travaux de réhabilitation de la route Grand-Bassam-Noé. Un tronçon qui servira, bien sûr, à la nouvelle zone industrielle de la ville de Bonoua.

Le gain de cette autoroute est aussi régional. Elle constitue le premier pas du projet d’autoroute Abidjan-Lagos, au Nigeria, contenu dans les documents de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). Avec tout ce que ce projet peut induire comme développement dans les zones traversées. Comme on peut le voir, ce sont ainsi autant d’activités auxquelles la nouvelle autoroute donnera une vitesse accélérée.

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