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CORONAVIRUS: Comment peut-on briser la chaîne des contagions

Pour ceux qui ne l’ont pas encore compris, ce n’est qu’en respectant strictement les instructions qui disent de rester chez nous que nous pourrons contrôler l’infection Sars2-CoV-2019 et revenir à la normale, en limitant le nombre de décès et en évitant de miner complètement les établissements de santé. Pour cela, on doit suivre les règles. Mais pourquoi est-il si important de se tenir à l’écart des autres afin de limiter (et non de courir) les risques?

Heureusement, tout le monde ne présente pas de symptômes graves
Plus on avance dans nos connaissances, plus on découvre que la plupart des contagions semblent être liées à la transmission de « l’ennemi » par des personnes qui peuvent n’avoir que des symptômes flous et qui se sont peut-être déplacés (maintenant, il ne faut plus le faire) avec une ligne de fièvre ou de toux et d’autres affections.

Une recherche sur l’épicentre du coronavirus (c’est-à-dire la ville de Wuhan et l’État du Hubei), dans les premiers jours de l’épidémie, montre clairement que les personnes qui ne sont pas reconnues comme des porteurs potentiels de l’infection, peut-être parce qu’elles ne présentent pas de troubles évidents et pensent n’avoir qu’une grippe légère, sont quand même capables de transmettre des particules virales avec leurs propres « gouttelettes », émises avec la salive ou par la toux et les éternuements. Il suffit de penser qu’avec un éternuement, la vitesse d’émission de ces particules peut atteindre jusqu’à 150 km/h.

Selon les modèles mathématiques considérés dans l’enquête, s’il est vrai que les personnes qui ont contracté le virus et n’ont pas été reconnues ne peuvent infecter que 52% par rapport à la personne qui a eu le diagnostic clinique, il est indéniable que leur impact sur la transmission de l’infection est important.

Plus ou moins plus de 60% des personnes qui sont tombées malades par la suite auraient en fait contracté l’infection d’une personne qui n’avait pas été reconnue comme une source possible d’infection. D’autre part, au moins la moitié des personnes infectées peuvent ne pas présenter de symptômes particulièrement intenses.

En additionnant toutes ces observations, il apparaît clairement qu’en plus de la quarantaine et du suivi à domicile des cas reconnus (évidemment si l’hospitalisation n’est pas nécessaire), il est essentiel de « distancer » les personnes, en évitant que celles qui pourraient avoir le virus dans leur corps sans présenter de symptômes et de signes particulièrement clairs deviennent involontairement la source d’infection pour d’autres personnes.

Pour ces raisons, il est essentiel que chacun évite tout contact avec d’autres personnes. Ce n’est qu’ainsi qu’on pourra essayer de briser la chaîne de transmission du virus et voir la courbe des nouvelles infections et le nombre de décès diminuer enfin. Il ne faut évidemment jamais oublier les mesures de protection individuelle, à commencer par la nécessité de se laver les mains souvent et soigneusement avec du savon ou en tout cas avec des détergents efficaces, de maintenir une bonne hygiène respiratoire (se couvrir la bouche et le nez lorsqu’on éternue ou qu’on tousse, traiter les mouchoirs et se laver les mains immédiatement après), de se rappeler que l’isolement volontaire des personnes atteintes de maladies respiratoires fébriles est fondamental.

En cas de symptômes, ne pas se rendre aux urgences mais appeler son médecin généraliste ou les services de chaque région.

Le numéro de référence national, établi par le ministère de la santé, est le 1500. L’appel est gratuit depuis les téléphones fixes et mobiles, et la ligne est active tous les jours de 8h à 20h.

En plus du 1500, en cas de symptômes, vous devez appeler le 112 ou les différents numéros régionaux.

Mais surtout, rappelons que le hashtag #iorestoacasa n’est pas seulement un moyen de partager des expériences sur les réseaux sociaux, mais doit devenir un véritable choix de responsabilité pour lutter contre le virus. Ces informations sont utiles pour tout le monde, et en particulier pour les jeunes.

Selon les analyses de l’Institut supérieur de la santé, 22% des patients positifs au frottis Sars2-CoV-2019 sont âgés de 19 à 50 ans et risquent de transmettre l’infection à leurs parents et grands-parents.

La distanciation sociale, à tout âge, sera l’arme gagnante contre l’ennemi invisible.

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