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CHIMAMANDA NGOZI ADICHIE: «Americanah» le nouveau livre de la romancière nigériane

Observations diverses sur les Noirs américains par une Noire non américaine!

Au catalogue de l’éditeur Gallimard, la romancière nigériane Chimamanda Ngozi Adichie a signé la version française de son 3ème roman «Americanah», paru précédemment en 2013 dans sa version anglaise.

altAu catalogue de l’éditeur Gallimard, la romancière nigériane Chimamanda Ngozi Adichie a signé la version française de son 3ème roman «Americanah», paru précédemment en 2013 dans sa version anglaise. À la fois drôle et grave, doux mélange de lumière et d’ombre, « Americanah » est une magnifique histoire d’amour, de soi d’abord mais également des autres. Il nous plonge dans la réalité des clichés sur la race ou sur le statut d’immigrant. Partie du Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie, Ifemelu tentera pendant 15 ans, de trouver sa place aux États-Unis.

Lorsqu’on lui demandait ce qu’elle faisait, elle répondait vaguement: «Je rédige un blog sur les modes de vie», car dire « J’écris un blog anonyme intitulé Raceteenth ou Observations diverses sur les Noirs américains (ceux qu’on appelait jadis les nègres) par une Noire non américaine » les aurait mis mal à l’aise» (P14). Les gens étaient flattés qu’on les interroge sur eux-mêmes, et si elle se taisait après les avoir écoutés parler, ils étaient poussés à en dire d’avantages. «De nos jours, la race est un concept totalement surfait, les Noirs doivent en finir avec ça, tout ce qui importe aujourd’hui c’est la catégorie sociale, les possédants et les autres», déclarait calmement un blanc coiffé de rasta assis à côté d’elle dans le train (P14).

Avant que le type de l’Ohio coincé contre elle dans un avion, poursuive plus tard, «Avez-vous jamais écrit sur l’adoption? Personne ne veut de bébés noirs dans ce pays, et je ne parle pas de bébés métis, je veux dire noirs. Même les familles noires n’en veulent pas», sa femme et lui avaient adopté un enfant noir «leurs voisins les regardaient comme s’ils avaient choisi de devenir les martyrs d’une cause discutable» (P16).

Souvent, assise dans un café, un aéroport ou une gare, Ifemelu observait les étrangers, imaginait leurs existences, se demandant lesquels avaient lu son blog. D’un ton irrévérencieux, l’auteur fait valser dans ce roman, l’histoire de la jeune battante Ifemelu qui de défaites en réussites, trace son chemin, pour finir par revenir sur ses pas.

Rien n’y échappe à ce condensé de 528 pages, ni les risques de la vie, ni les glissements du désir, ou encore les contradictions d’un certain féminisme et la difficulté de s’affirmer aujourd’hui.

Née au Nigeria, Chimamanda Ngozi Adichie, auteure du best-seller «L’Autre moitié du Soleil», se sert de son expérience personnelle pour explorer dans « Americanah« , son 3ème roman, les différentes façons d’être Noir aux États-Unis. Ses oeuvres et ses discours captivent les grandes figures américaines à l’instar de la diva, Beyonce dans sa chanson «Flawless», où la chanteuse reprend un extrait du discours de l’écrivain, lors d’une conférence TED intitulée: «Nous devrions tous être féministes».

Cette fois, avec « Americanah », la romancière a retenu l’attention des célèbres Brad Pitt et Angelina Jolie qui envisagent d’adapter ce roman au cinéma.

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