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CENTRAFRIQUE: Une cascade de mandats d’arrêt internationaux contre François Bozizé et Cie

Ex, ex…ilé puis ex…tradé?

Annoncé depuis déjà des mois en partance (exil) pour le Bénin, l’ex président centraficain François Bozize fait face à cet inattendu mandat international pour crimes contre l’humanité et incitation au génocide.

altAprès celui du ministre centrafricain de la justice, le procureur de la République Alain Tolmo près les tribunaux de Bangui la capitale vient de lancer un autre mandat d’arrêt international contre l’ancien président centrafricain François Bozizé et complices.

«L’enquête est effectivement ouverte et la machine judiciaire est à pieds d’œuvre. A la date d’aujourd’hui, un mandat d’arrêt international a été émis contre le principal auteur, François Bozizé Yangouvounda. Il s’agit de 22 assassinats, 53 arrestations et séquestrations arbitraires, la destruction et l’incendie des maisons d’habitations, chiffrée à 3823. Les exécutions sommaires qui se chiffrent à 119 et des crimes relevant du statut du Cour pénale international», a déclaré face aux médias Alain Tolmo, le Procureur de la République pour qui les chefs d’accusations contre l’ancien chef d’Etat centrafricain sont multiples et lamentablement graves.

Il a également fait savoir que toutes ces infractions trouvent leur existence dans le grenier pénal centrafricain, avant de souligner d’autres mandats d’arrêts internationaux qui sont en cours d’émission, contre tous ceux qui se sont immatriculés dans la commission des faits contenus dans les réquisitoires de l’information. Depuis le 2 mai, une enquête a été ouverte contre François Bozizé et ses complices, selon les termes du procureur. Le mandat d’arrêt international a été lancé ce vendredi 31mai.

Refugié au Cameroun depuis sa chute , François Bozizé était resté jusqu’ici peu bavard sur la situation politique dans son pays. Il a décidé de rompre le silence et de passer à l’offensive.

Le président fondateur du KNK (Kwa Na Kwa) a rejeté «toute participation au nom de notre grand parti KNK, à l’actuel gouvernement d’union nationale de Maitre Nicolas Tiangaye», et appellait notamment au «rétablissement de l’ordre constitutionnel» en Rca et en même temps sollicitait «davantage l’implication effective de l’Union Africaine, des Nations Unies et de la Ceeac pour une évaluation progressive et objective des accords de Libreville afin de garantir une paix durable en Centrafrique».

Maintenant que les mandats d’arrêt internationaux tombent en cascade, on attend la réaction du président camerounais.

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