in

CENTRAFRIQUE: Premières arrestations de combattants de la Séléka

Des combattants à combattre?

Seize combattants de la coalition Seleka viennent d’être reconnus coupables de vols, de pillages, de destruction de biens et d’actes de nature à troubler l’ordre public à l’issue d’un procès ouvert le 30 août.

altIls ont été condamnés à 8 ans de prison ferme pour des pillages commis à Bangui lors d’une opération de désarmement de partisans de l’ancien régime. En plus de l’emprisonnement, ils écopent d’une amende de 200.000 CFA (305 euros) chacun. Lors du procès – le premier du genre visant d’ex-rebelles, accusés d’exactions contre la population -, le procureur Alain Tolmo avait requis 10 ans de prison ferme contre les prévenus, qui avaient plaidé non coupable. Condamnés par le tribunal de Grande instance, ils peuvent faire appel.

Rappel. Le 20 août, une opération de désarmement des partisans de l’ex-président François Bozizé, menée par le Séléka dans le quartier de Boy-Rabé, avait fait au moins 11 morts et une trentaine de blessés et été accompagnée de pillages et d’incendies d’habitations. Les prévenus avaient été interpellés par d’autres combattants de la Séléka. Suite à cet incident, la MISCA (Force Africaine en Centrafrique) avait pris position dans le nord de Bangui, pour neutraliser des combattants de la Séléka qui semaient la terreur et refusaient de regagner leurs casernes.

Le président de transition Michel Djotodia, qui a renversé le 24 mars le général Bozizé, au pouvoir depuis dix mois à la suite d’un coup d’Etat, a de son côté interdit aux combattants Séléka de participer à toute opération de maintien de l’ordre dans Bangui.

La coalition Séléka compte environ 25.000 combattants, dont 20.000 ralliés « de la dernière heure » au moment de la prise de Bangui, selon des estimations officielles. Nombre de ces hommes n’obéissent qu’à leurs chefs directs, qui se sont taillés des fiefs en province et à Bangui.

Pendant ce temps, la FOMAC a envoyé des hommes à Bossangoa. Ils sont arrivés dans la journée de mercredi 11 septembre. Une information confirmée par son chef, le général Akaga. Ils convoyaient aussi des humanitaires, chargés de venir en aide aux civils et doivent installer un dispositif sécuritaire.

LILIAN THURAM: Accusé de violences conjugales par Karine Lemarchand, animatrice de l’émission «L’amour est dans le pré»!

BURKINA FASO: L’Église catholique émet des doutes sur la création d’un Sénat