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CAN 2017 – Tops et flops des éliminatoires

Les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2017 se sont achevées ce 4 septembre 2016. L’occasion de dresser un bilan, après 144 matches disputés sur le continent.

LES TOPS

La perfection sénégalaise 

Six victoires en six matches, c’est le bilan presque parfait de l’équipe du Sénégal. Sans faire injure aux Burundais, Namibiens et Nigériens, les Sénégalais n’étaient évidemment pas dans le groupe le plus relevé de ces éliminatoires. Mais les Lions de la Téranga ont brillé, notamment en attaque. Reste à éviter un nouveau couac, dans quatre mois. La sélection sénégalaise avait quasiment réalisé le même sans-faute (5 victoires et 1 nul) en éliminatoires de la CAN 2012, avant de sombrer au premier tour de la phase finale…

La foi togolaise 

Les Togolais à la CAN 2017, qui l’aurait cru ? Les chances de qualification des Eperviers étaient minces avant la dernière journée des éliminatoires. Claude Le Roy et ses joueurs ont eu le mérite d’y croire. Ils ont fini meilleurs deuxièmes et seront au Gabon, dans quatre mois. Un résultat salutaire pour une équipe qui, hors-course pour la Coupe du monde 2018, n’aurait plus eu de grande compétition à jouer pendant près d’un an. 

La constance tunisienne 

Les Togolais ont terminé derrière les Tunisiens. Certes, les Aigles de Carthage n’ont pas toujours été étincelants durant ces derniers mois. Mais ils ont signé une véritable performance en décrochant leur billet pour la CAN 2017. Ce sera en effet leur treizième phase finale de suite. L’équipe de Tunisie n’est plus très loin du record de participations consécutives (14) qui appartient à l’Egypte. 

La puissance de feu algérienne 

Les Algériens, eux, sont loin d’avoir été aussi constants que les Tunisiens au cours des vingt dernières années. Mais ils ont flambé au cours des quinze derniers mois. Avec 25 buts inscrits en 6 matches, ils disposent (de loin) de la meilleure attaque de ces éliminatoires. En janvier, ils feront encore figure de favoris du tournoi. 

La surprise bissau-guinéenne 

C’est LA surprise de ces éliminatoires. La Guinée-Bissau a fini devant le Congo-Brazzaville et surtout devant la Zambie. Du coup, les Bissau-Guinéens disputeront la première Coupe d’Afrique des nations de leur histoire. 

LES FLOPS 

Le chaos nigérian 

Le Nigeria sera, de son côté, LE grand absent de cette CAN 2017. La faute, une nouvelle fois, à une gestion calamiteuse de la part des dirigeants de la Fédération nigériane (NFF) qui ont entre autre usé trois sélectionneurs durant les éliminatoires. Il y a d’abord eu l’énième mise à l’écart de Stephen Keshi – décédé depuis – en juillet 2015. Puis le départ fracassant de Sunday Oliseh, successeur de Stephen Keshi, en février dernier. Enfin, même le fidèle Samson Siasia, intérimaire au cours des derniers mois et qui vient de ramener une médaille de bronze olympique, a claqué la porte, faute de salaires versés, comme Oliseh. 

Le gâchis tchadien 

L’absence du Tchad à la CAN 2017 ne sera pas aussi marquante que celle du Nigeria. Les Sao n’ont jamais disputé une phase finale et n’avaient quasiment aucune chance d’aller au Gabon. Mais le forfait décrété par la Fédération tchadienne, en pleines éliminatoires, faute de moyens, a entraîné une suspension de l’équipe nationale A pour la CAN 2019. Un nouveau coup d’arrêt pour un football qui avait affiché des progrès encourageants, les deux années précédentes. 

Les approximations ivoiriennes 

Les champions d’Afrique semblent n’avoir toujours pas digérer leur victoire à la CAN 2015. Malgré les efforts du sélectionneur Michel Dussuyer, les Ivoiriens ont réalisé des éliminatoires poussives. La faute, peut-être, à certains joueurs-vedettes en méforme ces derniers mois : le milieu de terrain Yaya Touré, en difficulté à avec son club Manchester City, n’a quasiment plus joué avec les Eléphants ; l’avant-centre Wilfried Bony n’a pas davantage été à en réussite chez les Citizens ; l’ailier Gervinho a choisi un exil lucratif mais peu stimulant en Chine… 

L’arbitrage 

 

Sans quelques erreurs d’arbitrage, l’équipe ivoirienne n’aurait d’ailleurs peut-être pas défendu son titre, en janvier. Face à la Sierra Leone, les Eléphants auraient dû être sanctionnés d’au moins un penalty. Hamada Nampiandraza, notamment, a commis certaines erreurs qui donnent du grain à moudre à ceux qui dénoncent la médiocrité, voire la malhonnêteté, des arbitres africains. Youssef Essrayri, au sifflet durant Burkina Faso-Botswana, a ainsi été vertement critiqué pour avoir exclu deux Botswanais et pour les neuf minutes d’arrêts de jeu accordées. Des décisions qui semblent pourtant en conformité avec les lois du football. 

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