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CAMEROUN: Antoinette Justine Zongo, née Nyambone, première dame Préfet

Première préfet! C’est parfait!

Antoinette Justine Zongo, administrateur civil principal, n’était pas encore totalement remise de la surprise de sa nomination comme préfet du département du Koung-Khi. Une première dans l’histoire du commandement territorial au Cameroun. On pouvait donc comprendre la liesse qui s’est emparée de la ville de Ngoumou dans le département de la Mefou-et-Akono, où elle était encore jusqu’à avant-hier sous-préfet.

altSortie de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) en 1989, elle décide, comme deux autres de ses jeunes collègues femmes, d’inscrire en tête des ministères où elles souhaitent travailler, le ministère de l’Administration territoriale. «J’ai encore devant moi l’image du président de la République qui m’est apparue au moment de ma nomination. Je tiens à lui dire toute ma gratitude et à travers moi, celle de l’ensemble des femmes camerounaises qui comprennent qu’elles peuvent toujours compter sur lui». 

«La maman s’en va» ou encore «nous le lui avions promis, elle part avec nos bénédictions», pouvait-on entendre ça et là. «Nous sommes fiers car cette promotion est aussi la nôtre», lâche Fidèle Essomba, 1er vice-président de l’Association des chefs traditionnels de Ngoumou, une structure mise sur pied à l’initiative de la désormais préfet. Elle voue pourtant que les débuts ne furent pas faciles lorsqu’elle y est nommée en 2008: «Les gens avaient des appréhensions au départ parce qu’ils voyaient pour la première fois une femme arriver à ce poste. Puis, par ma manière de faire, le courant est vite passé».

Pourtant c’est à un étrange début de parcours professionnel qu’a eu droit Antoinette Justine Zongo née Nyambone, la native du département du Nyong-et-Mfoumou, qui a vu le jour à Sangmélima le 2 septembre 1962. Sortie de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) en 1989, elle décide, comme deux autres de ses jeunes collègues femmes, d’inscrire en tête des ministères où elles souhaitent travailler, le ministère de l’Administration territoriale.

«Nous voulions voir ce qui se passait dans cette administration où on ne voyait que des hommes», déclare-t-elle. Mal leur en prend. Celui qui est à la tête de ce département ministériel à ce moment-là, ne veut pas entendre parler de femme dans le commandement. Elle se retrouve donc à l’ex-ministère de l’Urbanisme et de l’habitat, puis affectée à Douala. Elle travaille quatre années dans les services du gouverneur où il manquait de cadres. Avant de revenir en complément d’effectif dans les services centraux du ministère de l’Administration territoriale.

En 1995, nouvelle affectation à Douala. Elle est tour à tour conseiller aux affaires juridiques puis aux affaires économiques. Elle y passe 12 ans. Le premier contact avec le terrain a lieu en 2006 lorsqu’elle est nommée 1er adjoint préfectoral d’Edéa dans la Sanaga-Maritime. Elle n’éprouve aucune appréhension particulière face au challenge qui est le sien,, car elle entend appliquer son remède miracle: «Le travail, le travail et rien que le travail», lance cette mère de cinq enfants, mariée dans le Mbam-et-Inoubou.

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