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BURUNDI: La BAD lève 138 millions de dollars pour le barrage électrique de Ruzizi III

La Banque africaine de développement a mobilisé sous forme de subvention et de prêt 138 millions de dollars pour la mise en place du barrage électrique transfrontalier de Ruzizi III desservant le Burundi, le Rwanda et la RD Congo. La construction de ce barrage s’inscrit dans le but de faire face au déficit énergétique dans la région, étant donné que la centrale hydroélectrique Ruzizi III aura une capacité de 147 mégawatts pour un investissement de 650 millions de dollars américains. Des représentants du Burundi, du Rwanda et de la RDC qui se partageront ce barrage ainsi que des investisseurs sont en négociation sur les tarifs du courant électrique qui sera produit par ce barrage. Ces trois pays forment la Communauté économique des pays des grands lacs (EGL), une structure régionale de coopération dans le domaine de l’énergie. A ce jour, il existe déjà deux barrages érigés sur la rivière Ruzizi, entre autres la Ruzizi I. Ce barrage hydroélectrique a été construit à la sortie de Ruzizi du lac Kivu en 1958, affectant le niveau et la sortie du lac. La station Ruzizi II, quant à elle, a été ajoutée en 1989. Ruzizi I et II sont exploités par une société de tri-national (Burundi, Rwanda et République démocratique du Congo) mais la production d’électricité est insuffisante pour répondre aux besoins des zones adjacentes de ces trois pays. C’est pourquoi, un barrage supplémentaire, Ruzizi III, situé à environ 25 km en aval, est alors prévu. L’électricité produite par Ruzizi III alimentera également l’East African Power Pool (EAPP), un projet d’interconnexion électrique rassemblant une dizaine de pays de la Comesa (la RDC, l’Ethiopie, l’Egypte, le Rwanda, le Kenya, le Soudan, le Burundi, la Tanzanie, la Libye et l’Ouganda). Les travaux devront démarrer cette année pour se terminer en 2021. La Banque mondiale, l’Union européenne, la Banque africaine de développement (BAD) figurent parmi les bailleurs de fonds dudit projet. Entretemps, le Burundi traverse depuis fin avril 2015 une crise politique et humanitaire sans précédent depuis la réélection du président Pierre Nkurunziza. Les pourparlers destinés à dénouer cette grave crise n’ont pas repris comme prévu le 6 janvier à Arusha, en Tanzanie, ont indiqué des représentants du gouvernement burundais et ceux de l’opposition. Aucune date n’a été avancée pour le démarrage officiel du dialogue. La rencontre entre les acteurs du conflit : gouvernement, opposition et société civile est interrompue depuis plusieurs mois. Une réunion en fin décembre au palais présidentiel d’Entebbe, près de Kampala, en Ouganda avait fait office de préalable à la reprise formelle des négociations pour trouver une sortie de crise. Fatigués par cette crise, les Burundais espèrent recouvrer la paix le plus rapidement possible.

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