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ALGERIE: Renault pret à produire au pays

Français, produisez algériens? 

Enfin le bout du tunnel! Le projet Renault en Algérie qui a fait coulé, pendant trois ans, beaucoup d’encre et de salive est enfin devenu réalité. L’usine qui sera implantée dans l’ouest du pays, sera détenue à 51% par l’État algérien et à 49% par Renault, selon les règles en vigueur depuis 2009 en Algérie.

altLa firme automobile Renault a annoncé la signature d’un accord avec l’Etat algérien pour la construction d’une usine dans l’ouest du pays.

Si les tractations ont été aussi laborieuses, cela tient surtout au fait que les deux partenaires n’étaient pas d’accord sur le lieu d’implantation de la future usine. Les Algériens penchaient pour Jijel, un site portuaire à l’est de la capitale qu’ils auraient bien voulu ainsi dynamiser, alors que Renault préférait Alger, plus à même de fournir, pensait-il, une main-d’oeuvre plus qualifiée.

Finalement, après des mois de tergiversations, un troisième lieu a été choisi, une manière de faire en sorte que ni l’un ni l’autre ne perde la face. Les deux partenaires sont donc enfin tombés d’accord pour que la nouvelle unité de fabrication soit construite dans l’ouest du pays, à Oued Tlélat, à moins de 30 km au sud-est d’Oran.

Dès 2014, la nouvelle usine de montage Renault devrait produire quelque 25.000 véhicules avec une perspective de 75.000 exemplaires par an quand elle fonctionnera à pleine capacité. Dans un premier temps 20 à 25% des pièces proviendront des usines algériennes pour atteindre ultérieurement peut-être 60%, si la production locale de pneumatiques et de vitrage suit.

Dans son usine d’Oued Tlélat, la marque au losange va produire des modèles Symbol, un dérivé de la Logan deuxième génération. Après l’inauguration d’une usine à Tanger au Maroc en début d’année, prévue pour produire à terme 400 000 véhicules monospaces en 2014, destinés avant tout à l’exportation, Renault poursuit à marche forcée son internationalisation.

Renault est numéro un des ventes automobiles en Algérie, avec 111.000 voitures vendues en 11 mois (soit une hausse de +50% par rapport à 2011). Alors qu’en France le recul des ventes prend des allures inquiétantes (un tiers de moins en novembre), la marque au losange a en effet tout intérêt à aller voir ailleurs. Et le Maghreb, si proche, apparaît comme une échappatoire à la crise du marché européen à ne surtout pas rater. Cette année, 450.000 voitures, toutes marques confondues, devraient être vendues en Algérie, une progression frappante par rapport aux 300.000 de 2011.

En produisant en Algérie, Renault, déjà bénéficiaire du quart du marché local, espère encore monter en puissance. En effet, comme tous les véhicules importés, notamment chinois, les Renault sont frappés d’une taxe importante. Produits sur place, leurs prix devraient baisser mécaniquement et séduire d’autant plus une clientèle très demandeuse. De quoi dépiter les employés français de Renault…

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