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AFRIQUE – USA: Déclaration d’Obama suite à sa réunion avec les 4 dirigeants du Sénégal, Malawi, Sierra Leone et Cap-Vert

Yes We… (Afri)can!

C’est un immense plaisir d’accueillir 4 dirigeants d’Afrique qui ont chacun fait un travail extraordinaire – M. Sall, président du Sénégal ; Mme Banda, présidente du Malawi ; M. Koroma, président de la Sierra Leone et M. Neves, Premier ministre du Cap-Vert.

altSi je rencontre ces 4 dirigeants aujourd’hui, c’est parce qu’ils illustrent le progrès que nous constatons en Afrique. Ils ont tous dû relever des défis extraordinaires. Il y a exactement dix ans, la Sierra Leone se trouvait au cœur de la guerre civile la plus brutale que nous connaissions.

Et depuis, nous avons assisté à des élections libres et équitables. Et grâce aux qualités de dirigeant du président Koroma, le pays dispose non seulement d’une bonne gouvernance mais aussi d’une croissance économique significative.

En ce qui concerne le Malawi, le pays fut frappé par une crise constitutionnelle juste l’année dernière. Et pourtant, la présidente Banda n’a pas seulement été capable de jouer son rôle de chef de l’État et de s’assurer que l’ordre constitutionnel soit restauré, elle a également fait des progrès significatifs au nom de son peuple.

Et son histoire personnelle, ayant réussi à surmonter un passé rempli de violence et à indiquer le chemin à suivre aux femmes de son pays, montre, je pense, le genre de progrès qui peut être réalisé lorsque vous avez un leadership fort.

Cela est également vrai pour son Excellence, M. Sall. Le chemin vers la transition avec son prédécesseur était semé d’embuches, et pourtant, le peuple sénégalais a su se relever et conserver sa démocratie.

C’est aussi une réussite pour le Cap-Vert. M. Neves, le Premier ministre, nous a informé qu’il y a encore quelques décennies, le revenu par habitant était d’environ 200 de dollars par an et que désormais il s’élève à 4.000 de dollars par an ; le pays rejoint maintenant la moyenne en ce qui concerne les niveaux de développement grâce à une bonne gouvernance et à une bonne gestion.

Lors de notre entretien, nous avons abordé plusieurs points. Le premier : comment s’y prendre pour continuer à consolider des démocraties fortes ; comment continuer de mettre en avant la transparence et la responsabilité.

Parce que s’il y a une chose à retenir de ces dernières décennies, c’est qu’avec une bonne gouvernance – quand les démocraties fonctionnent, avec une gestion saine des fonds publics, en faisant preuve de transparence et de responsabilité envers les citoyens qui élisent les dirigeants – cela n’est pas seulement bon pour l’État et le fonctionnement du gouvernement, cela est également bon pour le développement économique car il donne confiance aux gens, permet aux affaires de prospérer et facilite les échanges et le commerce.

Et tous ces dirigeants ont de bonnes histoires à raconter à ce sujet. Ils sont conscients qu’il reste encore beaucoup de travail à faire, et donc je suis ravi de constater qu’ils désirent tous faire partie du Partenariat pour un gouvernement transparent (Open Government Partnership) que nous avons mis en place avec l’aide des Nations Unies il y a plusieurs années.

Et nous voyons des pays du monde entier désireux de s’y joindre – mettant en place des normes internationales de responsabilité et de transparence qui peuvent mener à une bonne gouvernance.

Nous avons également parlé de la situation économique. Nous sommes tous d’accord pour dire que, même si l’Afrique est la région qui connaît une croissance plus rapide que presque n’importe quelle autre du monde, le niveau de départ était très bas et il reste encore beaucoup de travail à faire.

Et pour cela, il faut renforcer les capacités humaines et améliorer le système éducatif et les compétences professionnelles pour les populations jeunes et en plein essor.

Cela signifie qu’il faut améliorer l’accès aux secteurs de l’énergie et du transport. Nous avons également parlé de la manière dont les États-Unis pouvaient continuer de s’associer efficacement avec chacun de ces pays.

Puis finalement nous avons parlé des jeunes en général et de la manière dont nous pouvions mobiliser les prochaines générations de dirigeants africains.

Et des individus comme le président Koroma se sont beaucoup investis afin de trouver de nouvelles façons de recruter et d’encourager les jeunes non seulement à s’impliquer dans le service public, mais également à développer l’esprit d’entreprise qui permet de construire ces pays.

Et donc mon message principal à chacun de ces dirigeants est que les États-Unis sont prêts à être un partenaire fort, un partenariat qui ne se repose pas sur l’ancien modèle dans lequel nous étions le donateur et ces pays n’étaient que de simples bénéficiaires, mais un nouveau modèle basé sur le partenariat et la reconnaissance qu’aucun continent n’a plus de potentiel ou d’avantages que le continent africain si, en fait, il dispose des qualités de leadership fort que ces quatre individus représentent.

Et nous avons l’intention de continuer à nous engager à leurs côtés à travers une série de programmes – grâce à la Société du compte du millénaire (Millennium Challenge Corporation, MCC), grâce à l’USAID, grâce aux programmes de PEPFAR – mais nous recherchons également de nouveaux modèles qui peuvent potentiellement améliorer encore plus nos relations bilatérales.

Le dernier point que je souhaite aborder – nous avons tous parlé des défis régionaux auxquels nous devons faire face. Évidemment, il est impossible de parler de développement économique, de prospérité, si le pays est sans cesse sujet aux conflits. Et personne ne le sait plus que ces quatre dirigeants. Un homme comme le président Koroma a pu le constater en personne.

Beaucoup de ces menaces sont multinationales. Vous voyez le terrorisme envahir la région. Nous voyons les cartels de la drogue utiliser l’Afrique de l’Ouest comme une plaque tournante.

Tout cela entache les progrès qui ont été faits, et c’est pourquoi les États-Unis continueront de coopérer avec chacun de ces pays afin d’essayer de trouver des solutions intelligentes pour qu’ils puissent accroître leurs capacités et s’assurer que ces fléaux n’atteignent pas leur région. Et les États-Unis ont l’intention d’être un partenaire solide afin de réaliser cela.

Enfin je souhaiterais remercier chacun d’entre vous pour l’extraordinaire travail accompli. Je tiens à vous faire savoir que vous avez un grand ami aux États-Unis, en le peuple américain et en la personne du président des États-Unis, parce que nous pensons que si vous réussissez, cela améliorera en fin de compte nos économies et cela nous permettra également de vivre dans un monde plus pacifique. Donc merci beaucoup.

Merci à tous.

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