in

AFRIQUE: Bilan de l’année 2011 sur le continent

La politique a enregistré la chute des régimes en Tunisie, Egypte, Libye et Côte d’Ivoire et indépendance du Soudan du Sud.

Reparcourons les moments saillants qui ont marqué le destin de l’Afrique et la vie des Africains, au cours de l’année 2011.

REVOLTES, INSURRECTIONS, CRISES

■ La TUNISIE a connu (déc 2010-jan 2011) un soulèvement populaire qui a chassé Zine El Abidine Ben Ali, après 23 ans de pouvoir. Les émeutes, déclenchées par l’immolation par le feu d’un vendeur à Sidi Bouzid (centre-ouest), se sont étendues à tout le pays (300 morts).

L’ex-président, qui s’est réfugié en Arabie saoudite, a été condamné à plus de 66 ans de prison dans trois procès par contumace.
Le 23 octobre, le parti islamiste Ennahda a remporté l’élection de la nouvelle Assemblée constituante.

■ En EGYPTE, Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981, a démissionné le 11 février et remis le pouvoir à l’armée, chassé par la rue au 18e jour d’une révolte qui a mobilisé des centaines de milliers de manifestants (près de 850 civils tués).

Le procès de Moubarak, accusé de corruption et du meurtre de manifestants, a commencé le 3 août.
Le pays est engagé dans un processus d’élections législatives qui doit durer plusieurs mois, et dont la première phase vient de déboucher sur une victoire écrasante des partis islamistes.

■ La LIBYE a connu à partir de février une insurrection qui s’est transformée en guerre civile. En mars, une opération a été lancée par Washington, Paris et Londres sous mandat de l’ONU, avant que l’Otan n’en prenne les commandes.

Le leader déchu a été tué le 20 octobre lors de la bataille de Syrte, son dernier bastion.
Le Conseil national de transition (CNT) a formé en novembre un gouvernement de transition, qui a comme priorité le désarmement de la population et l’intégration des combattants.

■ En COTE D’IVOIRE, Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril à Abidjan, après deux semaines de guerre et plus de 4 mois de crise, née de son refus de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara (investi en mai) à la présidentielle de novembre 2010. Gbagbo a été transféré le 30 novembre à la Cour Pénale Internationale (CPI), sur accusation de crimes contre l’humanité. Quelque 3.000 personnes ont péri dans les violences.

■ En SOMALIE, livrée au chaos depuis 1991, les islamistes shebab contrôlent l’essentiel du sud et du centre et combattent un fragile gouvernement de transition soutenu à Mogadiscio par l’AMISOM (Mission Africaine en Somalie)).

L’armée kényane est entrée à la mi-octobre dans le sud somalien pour tentrer de neutraliser les shebabs.

■ En AFRIQUE CENTRALE, des forces spéciales américaines ont commencé à se déployer en Ouganda et dans des pays voisins, pour y combattre les rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA).


NOUVEL ETAT

Le SOUDAN DU SUD a proclamé son indépendance le 9 juillet, après un conflit de près d’un demi-siècle avec le Nord, devenant le 54e Etat membre de l’Union Africaine (UA).
Depuis, Juba et Khartoum s’accusent de soutenir des milices rebelles à l’intérieur du territoire adverse.

 

TERRORISME

Au SAHEL, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) opère dans une vaste zone de plusieurs pays dont le Mali, le Niger et la Mauritanie, où elle a multiplié attentats et enlèvements d’Occidentaux.
Le chef présumé d’Al-Qaïda en Afrique de l’Est, le Comorien Fazul Abdullah Muhammad, a été tué à Mogadiscio en juin.

 

POLITIQUE – QUELQUES ELECTIONS

■ En REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, pays pas totalement pacifié notamment dans l’Est, le double scrutin présidentiel et législatif à un tour, organisé de façon chaotique fin novembre, a été émaillé de violences meurtrières et entaché de soupçons de fraudes.

Le président sortant Joseph Kabila a été désigné vainqueur de la présidentielle.

■ Au NIGERIA, des violences ont éclaté après la réélection de Goodluck Jonathan en avril, faisant plus de 800 morts (Human Rights Watch).
La secte Boko Haram, qui réclame l’application stricte de la loi islamique, a multiplié depuis des mois assassinats et attentats.

■ Au LIBERIA, la présidente Ellen Johnson Sirleaf, demeurée seule en lice au 2ème tour de la présidentielle de novembre, après le retrait de son rival Winston Tubman, a été réélue (90,7%).

Le scrutin avait été précédé de violences.

■ En ZAMBIE, la présidentielle a été remportée par Michael Sata, principal candidat de l’opposition, dont la victoire marque la 2e grande alternance depuis l’indépendance.

■ Au NIGER, la transition entamée après le putsch de 2010 a pris fin avec l’investiture de l’opposant Mahamadou Issoufou.

■ Au MAROC, les islamistes modérés du Parti Justice et Développement (PJD) ont remporté, en novembre, les législatives et leur chef Abdelilah Benkirane a été nommé Premier ministre: une première dans le pays où le souverain conserve une influence prépondérante dans le processus politique.

 

SECHERESSE

L’Afrique de l’Est a enregistré une sécheresse de grande ampleur, provoquant une grave crise humanitaire dont la Somalie a été l’épicentre.

 

NOBEL

Le Nobel de la paix a été attribué à la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf, à sa compatriote pacifiste Leymah Gbowee et à une figure emblématique du « printemps arabe » au Yémen.

 

JUSTICE

■ La Gambienne Fatou Bensouda a été désignée procureur de la CPI. Son élection devrait intervenir le 12 décembre.

■ L’ougandaise Julia Sebutinde a été élue à la Cour internationale de Justice (CIJ), après un 9ème tour de scrutin, qui l’a vue obtenir la majorité requise au sein des deux organes, recueillant 9 voix au Conseil et 97 voix à l’Assemblée générale.

 

ZIMBABWE: Une députée traite Mugabe d’homosexuel – 7 jours de prison

FAMILLE 1 – Regroupement familial: nouveautés du Paquet Sûreté